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Pour un patient, s’en remettre à un médecin, lui parler de sa maladie, lui dévoiler ses sentiments et dire des choses confidentielles, nécessitent l’instauration d’un climat de grande confiance. L’un des enjeux majeurs de la relation entre nous soignants et les soignés, c’est la confiance.
En être digne, permet de mieux soigner, d’influencer et de convaincre. Cette confiance permet de soulager la douleur d’autrui, de donner satisfaction et d’améliorer la qualité de vie. Il faut éviter qu’une déception soit ressentie vis à vis du soignant, car cela peut entraîner une méfiance, voire de la défiance.
Il est important aussi d’avoir à l’esprit que la confiance ne doit pas être absolue et aveugle, le patient étant en face d’une personne inconnue. La confiance du patient envers son médecin peut ne pas être systématique; parce dans la confiance il faut pouvoir croire en l’autre et accepter le risque de dépendance. C’est pourquoi le médecin doit veiller à instaurer une relation de soins harmonieuse en acceptant que le patient se méfie avant de se confier. Le soin et la confiance sont intimement liés.
La confiance est fondamentale dans l’existence humaine et dans les rapports de soins précisément.
La confiance est une exigence clé, un principe dans nos directives éthiques et déontologiques en médecine !
Professeur Charlemagne Ouédraogo, gynécologue obstétricien ancien ministre de la santé au Burkina Faso.
