Saison hivernale : Les PDI de Tikaré se préparent déjà

avril 20th, 2024 | par afriktilgre@
Saison hivernale : Les PDI de Tikaré se préparent déjà
Agro-pastoral
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A quelques mois du début de la saison des pluies, les personnes déplacées internes (PDI) du village de Tikaré, dans le centre-nord du Burkina Faso, s’activent déjà pour préparer les sols qui accueilleront les différentes semences. Une préparation débutée ce mardi 16 avril 2024 par une formation offerte par l’association Koglzanga Féminin pour le Développement (Akofed), une association locale.

La pauvreté des sols est l’un des facteurs principaux limitant la production agricole dans les zones arides et semi-arides au Burkina Faso. Les populations dans ces zones, à l’image de cette dame, pioche à la main et sous le soleil brûlant de Tikaré, et surtout sous les regards assoiffés de connaissances de ses pairs, sont obligées de varier les techniques de production, afin d’améliorer leurs rendements agricoles. C’est dans ce sens que les PDI de Tikaré, un village situé dans la province du Bam dans le Centre-nord du Burkina Faso, à environs cent (100) kilomètres de Ouagadougou, ont été formées à la technique du “zaï amélioré”.

En effet, le zaï amélioré est une pratique agroécologique permettant de fertiliser les sols les plus difficiles et pauvres. Elle consiste à creuser de petits trous et d’y ajouter du compost avant l’ensemencement. A la différence des autres formes de zaï, celle-ci a l’avantage d’avoir des trous plus profonds, favorisant ainsi une rétention plus grande de l’eau. Le compost ajouté permet de conserver le plus longtemps possible l’humidité et d’améliorer la qualité du sol. Toute chose qui facilite la croissance des plantes et leur permet de résister aux longues périodes de sécheresse.

Cette formation a été possible grâce à l’association Koglzanga Féminin pour le Développement (Akofed). Elle a concerné spécialement les personnes déplacées internes ayant élu temporairement domicile à Tikaré. Un acte visiblement apprécié par ces populations, désormais outillées pour attaquer la saison pluvieuse à venir et contentes de garantir à travers ces cultures leur autonomie.

Alphonse Sinini

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