Le mardi 25 février 2020, le projet de renforcement des capacités d’adaptation et d’atténuation de 4000 producteurs des communes de Réo et de Koudougou face aux risques des changements climatiques a été jugé satisfaisant après six mois de mise en œuvre, par le consortium des trois associations qui le porte. C’était à l’occasion d’un atelier bilan dans la ville de Koudougou, avec la présence de points focaux du projet, d’élus locaux et d’associations de protection de l’environnement.
Après six mois de mise en œuvre, le projet de renforcement des capacités d’adaptation et d’atténuation de 4000 producteurs des communes de Koudougou et de Réo s’est doté d’un point focal dans chacun de six villages qu’il couvre. Il a permis aussi de sensibiliser 200 personnes sur l’approche agroforesterie/ agroécologie, afin que ces dernières adaptent leurs techniques agricoles aux caprices du climat. Le projet a initié également la plantation de 6 200 plants, (huit espèces au total dont des espèces d’acacia mellifera, d’acacia nilotica etc.), dans les champs collectifs et individuels et les forets villageoises. C’est en ces termes que le coordonnateur de l’association le Baobab, Fulgence Yaméogo, a résumé les différentes activités menées par le projet, au cours du premier semestre de son exécution. S’exprimant au nom de l’APAD Sanguié, l’Association pour la Promotion de l’Agroforesterie et de la Formation (APAF Burkina) et le Baobab, les trois organisations membre du consortium portant le projet, il a poursuivi en affichant sa satisfaction quant à son rythme d’avancement.
Le projet rencontre une forte implication des communautés à la base, sans oublier qu’il suscite des discussions entre ces communautés qui recherchent permanenment des solutions endogènes capables de faire face aux changements climatiques, affirme avec enthousiasme Fulgence Yaméogo. En ce qui concerne le reboisement, le coordonnateur de l’association le Baobab a jugé acceptable le taux de reprise des plants, même si des poches de sècheresse ont eu raison de certains arbres. Du coté des bénéficiaires, Alassane Gandema producteur de La, village concerné par le projet, a d’emblée indiqué que, quelques-uns des plants qu’ils ont mis sous terre sont morts, mais l’espoir est toujours permis. Selon lui, un arbre est comme un bébé qu’il faut entretenir avec grand soin, afin qu’il grandisse normalement. Pour cela, l’homme a promis de s’investir d’avantage pour que les plants qui sortiront des pépinières puissent grandir convenablement.
Plus loin Florentin Kinda producteur à Kinkianli, un autre village couvert par le projet, s’est voulu visionnaire. Il a laissé entendre que, le projet l’aidera plus tard à préparer son compost grâce aux feuilles des arbres qu’il a planté. Présent au cours des échanges, le deuxième adjoint au maire de Réo a déclaré que, le projet arrive comme un grand soutien à l’autorité municipale dans sa lutte pour la protection de l’environnement. De ce fait, il a souhaité que le projet soit dument présenté à la mairie.
Les difficultés du premier semestre
Les participants à l’atelier bilan et de concertation se sont mis d’accords sur quelques difficultés qui ont entaché la bonne marche du projet durant ces six premiers mois. Il s’agit des difficultés de protection et d’entretien des plants. A en croire les producteurs, ces entraves sont dus à la divagation des animaux et aux feux de brousse. Pour pallier à ces problèmes, Fulgence Yaméogo a invité les points focaux a sensibiliser leur communauté. A côté de cette solution vient s’ajouter le théâtres forum que le projet intègre dans sa démarche, dans le but de changer les comportements. « Dans les semaines à venir il est prévu une formation sur la production de répulsifs naturels, pour contrecarrer les termites et les animaux en divagation », rassure enfin Fulgence Yaméogo.
Le programme des six prochains mois
Le deuxième semestre de mise en œuvre du projet sera marqué par la plantation de 10 000 plants. Cette opération de reboisement débutera à partir du 15 juin 2020. Un atelier de suivi par point focal, deux ateliers du comité de pilotage, deux formations en mise en place de diguettes couronnés par un deuxième atelier bilan sont également au programme. Rappelons que, le projet a débuté en 2019 et couvre Sakoinsé, La, Nariou, Bonyolo, Kinkianli et Goundi. Il est co-financé par l’ONG Autre Terre et Bruxelles environnement pour une durée de deux ans.
Sougrinoma Ismaël GANSORE
Pingback: Projet Climat: Une force qui tacle la sahélisation du Centre-ouest Burkinabè | Afrik Tilgré : L'actualité du monde rural en un clic