Fluidité Routière des Produits Agricoles Périssables/Bétail: l’INTERTOMATE et l’IPROBEVI prennent langue avec des intermédiaires à Dakola

novembre 6th, 2021 | par afriktilgre@
Fluidité Routière des Produits Agricoles Périssables/Bétail: l’INTERTOMATE et l’IPROBEVI prennent langue avec des intermédiaires à Dakola
Agro-pastoral
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Le vendredi 5 novembre 2021, l’interprofession Tomate (INTERTOMTE) et l’interprofession de la filière bétail viande (IPROBEVI) ont discuté à bâtons rompus avec des commerçants, transitaires et transporteurs installés à Dakola ( village du Burkina Faso frontalier avec le Ghana), dans le but de faciliter le transport des produits agricoles périssables ( produits maraîchers) et du bétail entre les pays membres de la CEDEAO.

Cette rencontre d’échanges s’inscrit dans le cadre de la pérennisation des acquis du projet “ Fluidité route agro bétail” porté par l’Association Ouest Africaine du Commerce Transfrontalier des Produits Alimentaires Agro-sylvo-pastoraux et Halieutiques ( AOCTAH). Au cours des discussions, le Lieutenant de police Ousséni Ouédraogo a confié que pour le transport international, un véhicule de 10 tonnes avec une immatriculation Burkinabè doit obligatoirement avoir neuf ( 09) documents pour circuler librement. Il s’agit de la carte d’affiliation, la carte grise, le permis de conduire, l’assurance, la visite technique, la carte de transport international, la lettre de voiture ( indique le contenu du véhicule), l’autorisation de pratique de transport mixte et enfin le reçu de péage.

Le Lieutenant Ousséni ouédraogo en plein exposé

En ce qui concerne les remorques, les mêmes documents sont de vigueur mais en deux exemplaires, à l’exception de la carte d’affiliation, la lettre de voiture et l’autorisation de pratique de transport mixte qui demeurent des pièces uniques. Pour les véhicules étrangers qui veulent rentrer au Burkina Faso, il leurs est demandé un laisser-passer, une assurance Ecowas, une visite technique et un permis de conduire international. Les occupants des véhicules doivent détenir, soit une carte nationale d’identité, un carnet CEDEAO, ou une carte consulaire pour ce qui concerne les ressortissants de la CEDEAO. Le passeport est obligatoire pour les personnes issues des pays non-membres de l’espace CEDEAO.

A Dakola, les discussions étaient intenses

Malgré ces documents, nous subissons toutes sortes de tracasseries sur les routes. De Dakola à Ouagadougou nous pouvons payer 15 000 F CFA à la douane. De Ouagadougou jusqu’au site d’achat de la tomate, kongoussi, Yako, Kaya etc., nous payons 3 000 F CFA à chaque poste de police et gendarmerie et 5 000 F CFA à chaque poste de douane. Nous payons malgré que tous nos documents sont à jour.”, s’est plaint par la suite Alassane Tianabou intermédiaire dans le commerce de la tomate.

Alassane Tianabou intermédiaire à Dakola

Face à cette difficulté, le Lieutenant Ousséni Ouédraogo a invité toute personne qui emprunte la route avec ses papiers au complet et qui est sujet à des tracasseries, à appeler la police des polices au 10 20 pour qu’une solution soit trouvée. “C’est petit à petit avec la sensibilisation, la courtoisie que nous mettrons fin aux tracasseries sur nos routes.  Nous vous demandons de dénoncer les cas d’abus. Aidez-nous à vous aider en étant honnêtes aussi.”, a laissé entendre Ousséni Ouédraogo.

Lisez ici la rencontre de préparation de la tournée de pérennisation des acquis du projet “Fluidité route agro bétail

Boukary Diallo secrétaire général de l’interprofession de la filière bétail viande et point focal de l’AOCTAH a ajouté que depuis le début du projet “Fluidité route agro bétail”, en juin 2020, un allègement a été constaté sur les routes. “A Pouytenga par exemple, en dehors des déclarations officielles, les acteurs ( transporteurs, commerçants etc) dépensaient sur la route autour de 250 000 F CFA avant Abidjan. Tu as tes papiers au complet tu payes, tu n’en as pas tu payes. Mais depuis la mise en œuvre du projet, les choses changent progressivement.”, a t-il confié avant de préciser que le projet a réussi à convaincre les transporteurs à déclarer de plus en plus les animaux qu’ils transportent. “Avant une personne pouvait transporter 400 petits ruminants et déclarer 150, ou 50 gros ruminants et déclarer 30 à 35.”, illustre t-il.

Une photo de famille a sanctionné la fin des discussions à Dakola

Ces déclarations permettent de renflouer les caisses du Fonds de Développement de l’Élevage ( FODEL). Avec le projet, les acteurs impliqués dans le transport des produits agricoles et du bétail se rassurent davantage de circuler avec des véhicules réglementaires. Avant c’était tout venant, puisque de toute façon, avec ou sans papiers, ils étaient soumis aux raquettes, renchérit Boukary Diallo.

C’est la pérennisation de ces différents acquis qui a motivé cette sortie terrain à Dakola. Bien avant Dakola, d’autres localités comme Ouahigouya, Dédougou, Ziniare etc. ont été visitées.

Sougrinoma Ismaël Gansore

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