S’il y a des stands qui font la pluie et le beau temps au Burkin’Daaga, c’est bien ceux qui proposent des solutions « magiques » aux femmes et aux hommes pour maintenir l’équilibre dans les foyers. Une visite des stands, le mercredi 28 octobre 2021, a permis d’en savoir plus sur ces produits mais aussi de donner la parole aux autres exposants ainsi qu’aux clients.
Une fois entrée sur le site du Burkin’Daaga vous êtes attirés par l’odeur du parfum dans les stands offrant des produits dits “Secrets ou magiques“. Venues du Mali, du Niger et du Sénégal, les tenancières de ces stands offrent aux visiteurs des produits naturels, « ayant des vertus thérapeutiques », et d’autres “recettes secrètes” permettant d’ouvrir les portes du mariage, de reconquérir son amoureux et rétablir la paix et la stabilité dans le foyer.
C’est le cas de Alima Haidara qui à travers ses “recettes magiques de Tombouctou” composées d’encens, de parfum, de nuisettes, de feuilles naturelles, traite la perte blanche, la mauvaise odeur, les infections. Elle offre ses services à toutes celles ou ceux qui sont en quête de mariage ou de stabilité dans leurs foyers.
Les recettes magiques il y en a également chez Saoudatou Coulibaly. Elle expose des encens et des produits naturels (secrets de femmes et d’hommes). Ces “Secrets”, selon elle, permettent de traiter des maladies mais surtout d’activer l’harmonie et l’entente hors et dans le foyer.
Très coquines, nos deux exposantes n’ont pas hésité à inviter les Burkinabè au Burkin’Daaga, pour découvrir leurs recettes magiques, et « percer » les secrets du foyer.
La foire du “Consommons Local” c’est aussi la santé naturelle et l’épicerie. La preuve nous l’avons avec Madoussou Diakité, alias l’Ambassadrice des “bonnes choses”. Elle propose aux visiteurs des épices de cuisine, des médicaments traditionnels, des huiles essentielles, des produits cosmétiques et comestibles, etc. Ces produits naturels offrent le sourire aux utilisateurs, se convainc-t-elle.
En dépit du faible engouement évoqué par les exposants, tous restent unanimes sur la pertinence de cette foire qui met en avant les produits locaux. La Sénégalaise Néné, confectionneuse de sacs et de tenues de la Téranga, n’est pas passée par quatre chemins pour tirer son chapeau aux organisateurs. Elle a poursuivi en invitant les Burkinabè à soutenir davantage le consommer local.
Spécialisée dans le Faso Dan Fani, Balkissa Sanga pense que ce faible engouement est lié au FESPACO qui vient de s’achever. Du reste, elle demeure convaincu que les Burkinabè viendront visiter.
Pour Odile Sodansou, confectionneuse d’accessoires de beauté féminine, « il faut apprécier déjà cette initiative qui met l’accent sur le local et rester optimiste, car avant la clôture les objectifs commerciaux seront atteints. ».
Le consommer local est un acte patriotique et les clients rencontrés sont également fiers de l’organisation. Pour Dimitri Ouédraogo, c’est à travers la valorisation du consommer local que le Burkina Faso ira au développement.
Quant à Oumou Zongo, elle affirme qu’acheter un produit au Burkin’Daaga reste un bon souvenir. Elle a souhaité que la foire se poursuive chaque année pour permettre au pays d’aller de l’avant.
Dans le même sens, Bertrand Ouédraogo estime que le consommer local encourage les producteurs. Au regard de la qualité des produits exposés, il a toute suite confié à notre équipe de reporters que, le Burkina Faso fabrique des merveilles.
Il faut noter que les expositions s’étalent jusqu’au 01 novembre, date de clôture du Burkin’Daaga. Pourquoi ne pas se rendre sur l’espace en face de la Cathédrale pour y participer.
Fernand Appia
Prisca Sawadogo (Stagiaire)