C’est sous forme de plaidoyer que s’est ouvert, ce mardi 26 octobre 2021 à Ouagadougou, le Burkin’Daaga 4. Essoufflée financièrement, l’Association Burkina Wa Mêdô, structure porteur du projet, a demandé une fois de plus au Gouvernement d’institutionnaliser cet événement qui représente actuellement la vitrine de promotion des innovations et des produits Made in Burkina Faso.
« Je lance un appel au Gouvernement et aux Partenaires Techniques et Financiers pour soutenir le Burkin’Daaga, afin qu’il ne meurt pas. ». C’est à travers ce cri de cœur que Ibrahim Ouédraogo alias Akim, Président de l’Association Burkina Wa Mêdô, a accueilli le mardi 26 octobre 2021 à Ouagadougou, les officiels et participants de la quatrième édition du Burkin’Daaga.
En effet, le Burkin’Daaga 2021 se tient dans un contexte économique difficile lié à la Covid-19 et sans soutien conséquent des partenaires. Une situation qui selon Ibrahim Ouédraogo menace sérieusement la survie de cette activité de promotion des produits Burkinabè.
« L’activité est financée à plus de 70 à 80% par nos membres et les mécènes, ce qui n’est pas facile. Nous demandons au Gouvernement d’institutionnaliser notre événement, à défaut de prendre en charge 10 à 30% du budget car nous sommes essoufflés et risquons de disparaître à la 5ème édition>>, plaide-t-il.
Ibrahim Ouédraogo a poursuivi en indiquant qu’il ne peut y avoir de développement réussi si le local reste au bord du chemin. De ce fait, il a invité les filles et fils du pays à intégrer le consommer local dans leurs habitudes.
Par la suite Karim Oubda, Représentant du président de l’Assemblée National, Patron de la cérémonie, a marqué la disponibilité de son institution à toujours accompagner le Burkin’Daaga. « A travers le Burkin’Daaga c’est le producteur local qui est magnifié, ce sont nos artisans qui sont soutenus. Nous allons donc répondre présents à chaque fois que le Burkin’Daaga nous sollicite. Et ce, pour que soit ancré dans l’esprit des Burkinabè que c’est à travers le consommer local que nous allons parvenir au développement. », rassure- t-il.
Dans la même logique, le Razang Naaba Poulma, Représentant du Co-Parrain le Wogdog Naaba, a invité le Burkina Faso et ses partenaires à se mobiliser autour du Burkin’Daaga pour qu’il ne flanche pas. Le Burkin’Daaga profitera à plus d’un producteur et transformateur s’il se poursuit dans de bonnes conditions, ajoute-t-il.
Rappelons que le Burkin’Daaga 4 se tient jusqu’au 01 novembre 2021, sous le thème: « Productions locales et Panorama de financements, quelles stratégies pour accélérer la production et la consommation de masse dans un contexte de Covid-19. ». La présente édition est animée par des conférences, des panels, des formations, des soirées artistiques, une exposition vente de produits Burkinabè et une soirée gala.
Fernand Appia