Burkina Faso : Le CNABio explique les enjeux de l’agroecologie aux agents des Ministères du développement rural

mai 6th, 2023 | par afriktilgre@
Burkina Faso :  Le CNABio explique les enjeux de l’agroecologie aux agents des Ministères du développement rural
Agri-innove
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Les 4 et 5 mai 2023 à Ziniare dans la région du plateau central, une cinquantaine d’agents des ministères en charge du développement rural ont été formés et sensibilisés sur le bien-fondé de l’agroecologie. Une initiative du Conseil national de l’agriculture biologique (CNABio), organisée sous la présidence de Adama Sawadogo correspondant national agroécologie au sein du ministère de l’agriculture et des ressources halieutiques.

C’est connu de tous. L’essentiel de l’économie du Burkina Faso repose sur le secteur agricole. Il contribue pour 35% au produit intérieur brut (PIB) du pays. Ce pilier du développement du pays des Hommes intègres est aujourd’hui menacé par l’usage abusif des intrants de synthèse qui dégradent les sols et influent négativement sur les rendements agricoles. Après avoir obtenu en février dernier l’adoption de la stratégie nationale de développement de l’agroecologie au Burkina Faso ( SND-AE), le Conseil National de l’Agriculture Biologique (CNABio) poursuit son combat pour une agriculture respectueuse de l’environnement.

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Pour cela, Il a initié, au profit de techniciens des ministères de l’agriculture, l’eau, l’environnement et l’élevage, deux jours de formation et de sensibilisation autour des enjeux et défis de l’agroécologie, les 4 et 5 mai dans la salle de conférence de l’ONG APIL à Ziniare.
Une vue de quelques participants à la formation.

Le but de cette formation c’est de renforcer la sécurité alimentaire dans les ménages, c’est de protéger les terres pour qu’elles puissent rester saines. Notre objectif c’est de travailler à changer le modèle agricole qui actuellement ne répond pas à la nécessité des ménages.” a indiqué Abdoulaye Ouédraogo, président du CNABio et coordinateur général de l’ONG APIL/ Ziniaré.
A travers les agents formés et sensibilisés, le CNABio veut contribuer à “protéger les terres pour qu’elles puissent rester saines.”, Abdoulaye Ouédraogo, président du CNABio à droite.

Au nom du Secrétaire général du ministère en charge de l’agriculture, Adama Sawadogo correspondant national agroécologie au sein du même ministère a présidé le lancement de la formation. D’entrée de jeu, il a salué la portée de l’activité qui s’inscrit en droite ligne dans l’ambition du gouvernement de développer de nouvelles stratégies pour l’emergence agricole.” Le Burkina Faso subit de plein fouet les aléas climatiques qui font qu’aujourd’hui, parmi les alternatives pour permettre qu’on puisse produire davantage dans la durabilité, il y’a l’agroecologie. C’est dans ce cadre que le CNABio a initié une formation au profit des cadres des ministères du développement rural. Nous pensons que c’est une très bonne chose car ça permettra à ceux qui n’étaient pas convaincus de savoir que nous avons des réalités qui peuvent nous permettre d’avancer sereinement.” a laissé entendre Adama Sawadogo.

Il faut noter que durant les deux jours, les participants ont d’abord pris connaissance avec le contenu et les actions prévues dans la SND-AE avant de se retrouver sur le terrain pour apprendre la formulation et la production de biointrants comme le Bokashi, l’Apichi, l’EM, phosphites etc…
Après la théorie vient la pratique. Moment de fabrication de biointrant avec l’expert paysan Razack Belemgnegre ( en tee-shirt noir).

Des sentiments de satisfaction au regard de la richesse du contenu de la formation selon Béatrice Lakoundé, agent du DRAPCL/ Ziniaré. ” En tant que agent de la fonction publique, cette formation est la bienvenue puisque nous l’attendions depuis longtemps. Sur le terrain nous voyons des partenaires du privé qui pratiquent l’agroecologie avec des producteurs, alors que nous même nous ne sommes pas imprégnés.” confie-t-elle.

Nantis de connaissances sur la fabrication des biointrants, indéniables pour le développement agricole, ces techniciens n’entendent pas dormir sur leurs lauriers.

La formation a permis de rehausser le niveau de nous agents de l’Etat de sorte que nous puissons aider les producteurs dans leurs travaux.” se réjouit Benjamin Guan, commandant des eaux et forêts.

En rappel cette séance de formation et de sensibilisation s’inscrit dans le cadre des projets « Feed Good » avec l’ONG Autre Terre, le projet « Renforcement de la filière biologique au Burkina Faso / Phase II » avec Action Solidarité Tiers Monde (ASTM) et le projet «Transition agro écologique par la promotion des bios intrants de qualité à un prix subventionné aux producteurs et la dénonciation » avec 3AO.

Jacob OUEDRAOGO

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