Burkina Faso : La fraise au menu de la 3è foire du PA-ESSA

mars 31st, 2023 | par afriktilgre@
Burkina Faso : La fraise au menu de la 3è foire du PA-ESSA
Agro-pastoral
1

Le projet d’appui aux entreprises de l’économie sociale et solidaire en Afrique (PA-ESSA) a lancé ce jeudi 30 mars à Ouagadougou, la troisième édition de sa foire dédiée aux produits locaux issus de l’agro-écologie et de l’agriculture biologique. Au menu  une exposition vente, des panels, des rencontres B to B etc., durant quatre jours (du 30 mars au 2 avril ndlr) dans la cour de l’Institut Panafricain pour le Développement Afrique de l’Ouest et du Sahel (IPD AOS) sise au quartier Bendogo. Cette année, la fraise est au centre des convoitises.

La cérémonie de lancement de la foire a rassemblé un beau monde. @CP: Association tiipaalga.

Du 30 mars au 2 avril 2023, la cour de l’Institut Panafricain pour le Développement Afrique de l’Ouest et du Sahel (IPD AOS), en face de l’échangeur de l’est, se mue en vaste marché de produits agro-écologiques et biologiques, avec 55 exposants dont 80% de femmes. Pendant quatre jours, ces exposants donneront à voir différents produits de la filière fraise dont les fruits, les stolons (plants de fraise ndlr). A côté de la fraise, principale attraction de « ce marché à ciel ouvert », des intrants agro-écologiques et biologiques, des foyers améliorés et divers produits agro-sylvo-pastoraux (du miel, du beurre de karité, des infusions…) sont proposés aux visiteurs. Cette exposition grandeur nature se tient à l’occasion de la troisième foire aux produits locaux issus de l’agro-écologie et de l’agriculture biologique, organisée par le projet d’appui aux entreprises de l’économie sociale et solidaire en Afrique (PA-ESSA) sous le thème « Economie Sociale et Solidaire en Afrique, chaine des valeurs des produits agro-écologiques, biologiques et produits locaux : cas de la fraise. ».

La fraise est à l’honneur à la troisième édition de la foire aux produits locaux issus de l’agro-écologie et de l’agriculture biologique.

La présente foire a pour but d’accroitre la visibilité des entreprises de l’économie sociale et solidaire en vue d’augmenter leurs revenus, a d’emblée indiqué Sylvie Emmenegger/Ouédraogo responsable du pôle Ouaga du PA-ESSA au cours de la cérémonie de lancement. Il faut noter que le concept d’économie sociale et solidaire désigne un ensemble d’entreprises organisées sous forme de coopérative dont le fonctionnement interne et les activités sont fondées sur un principe de solidarité et d’utilité sociale. La filière fraise étant méconnue par bon nombre de Burkinabè, sa mise en lumière constitue un autre objectif poursuivi par la foire, ajoute Sylvie Emmenegger/Ouédraogo.

Sylvie Emmenegger/Ouédraogo initiatrice de la foire.

 En marge de la cérémonie de lancement, Razack Belemgnegre Directeur de la ferme école et de production agricole de l’association Béo-neere, partenaire de l’avènement, a précisé que le Burkina Faso produit chaque année entre 1500 et 5000 tonnes de fraises avec les méthodes de l’agriculture conventionnelle. La quantité de fraises produites sur la base des pratiques agro-écologiques s’élève à 200 tonnes l’année. Moins de 20% de ces quantités sont consommées sur le marché local. Une grande partie de la production est exportée vers la Cote d’Ivoire, le Ghana, le Bénin, le Togo, le Niger et le Mali, selon Razack Belemgnegre. La fraisiculture est rentable. Avec 0,5 ha un producteur peut se tirer avec 12 millions de F CFA en espace de trois (O3) mois, témoigne-t-il. Mais la raréfaction des sites de production, le manque de dispositifs de conservation et de la transformation, la faible organisation du marché interne sont autant de difficultés qui freinent le développement de la filière au pays des hommes intègres, à en croire les explications de Monsieur Belemgnegre, qui n’a pas hésité à inviter ses confrères et les autorités en charge de l’agriculture à réfléchir sur des perspectives.

Razack Belemgnegre a captivé l’attention des participants avec ses témoignages sur la filière fraise.

A la suite de Razack Belemgnegre, d’autres acteurs du monde du développement viendront partager leurs connaissances sur le genre et l’économie sociale et solidaire au Burkina Faso, au deuxième jour de la foire. Un jeu concours pour primer la meilleure innovation en lien avec le développement durable ainsi que des rencontres B to B sont également prévus. En ce qui concerne le dernier point, Sylvie Emmenegger/Ouédraogo a encouragé les participants à nouer des partenariats afin de donner un coup d’accélérateur à leurs projets.

Sophie Sedgho présidente de l’association la Saisonnière ( à droite) a reçu le Sao Naaba, président du Conseil Économique et Social, (en bonnet) sur leur jardin biologique installé au sein de l’IPD AOS.

Le Sao Naaba, (Bonaventure Ouédraogo à l’état civil), Président du Conseil Economique et Social (CES), parrain de la troisième édition de la foire aux produits locaux issus de l’agro-écologie et l’agriculture biologique, a saisi l’occasion pour adresser ses vives félicitations aux jeunes qui sont entrain de propulser « silencieusement mais efficacement »  l’or rouge du Burkina Faso (la fraise ndlr), l’agro-écologique et l’agriculture biologique. Il a promis que le CES  initiera un plaidoyer pour la prise en compte du business de la fraise dans les programmes et projets gouvernementaux, pour favoriser le développement des entreprises qui le porte.

retrouvez sur notre chaine youtube, un résumé de la cérémonie de lancement de la foire.

Sougrinoma Ismaël GANSORE

One Comment

  1. Pingback: Par manque de romantisme, les Burkinabè consomment moins les fraises. | Afrik Tilgré : Le média du développement Afrik Tilgré : Le média du développement

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *