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Ouagadougou abrite ce vendredi 7 avril 2023, la première session de l’assemblée générale ordinaire de la Centrale d’approvisionnement en intrants et matériels Agricoles (CAIMA). Cette rencontre statutaire se tient après près d’une année et demie de fonctionnement effective de cette structure chargée d’assurer un approvisionnement régulier du Burkina Faso en intrants et matériels agricoles de qualité, en quantité suffisante et à des couts compétitifs.
Les membres de la Centrale d’approvisionnement en intrants et matériels agricoles (CAIMA), réunis ce 7 avril 2023 à Ouagadougou, examinerons et adopterons dans un premier temps, le plan de travail et de budget annuel de leur organisation. Ils auront en charge aussi l’examen des demandes d’emprunts et d’adhésion, ainsi que la nomination du commissaire aux comptes et des membres du comité d’audits. Avant le début des travaux, le Président du conseil d’administration (PCA) de la CAIMA, Inoussa Ouédraogo a fait savoir qu’au cours de la campagne agricole 2021-2022, en dépit du contexte national et international difficile du fait de la COVID 19 et de l’insécurité, la centrale a pu acquérir et disponibiliser auprès des grossistes, distributeurs et organisations de producteurs, plus de 13 000 tonnes d’engrais à un cout de 19 000 Francs CFA le sac de 50 kg contre un prix du marché d’environ 25 000 Francs CFA.
Pour la campagne agricole 2022-2023, la CAIMA a réceptionné 38 000 tonnes d’engrais chimiques, plus de 51 000 litres de fertilisants organiques, 300 tonnes de fumures organiques, 5000 tonnes d’engrais phosphatés, 5000 semoirs manuels et 50 batteuses multifonction ( soja, riz, mais) etc., ajoute Inoussa Ouédraogo. Il a poursuivi en indiquant que la CAIMA envisage la constitution d’un stock de sécurité de plus de 100 00 tonnes, afin d’épargner le Burkina Faso des crises ayant un impact sur les intrants agricoles (la guerre en Ukraine, l’explosion des prix des intrants ndlr).
Il faut noter que la CAIMA a une capacité de commande annuelle minimale de 200 000 tonnes d’intrants. Inoussa Ouédraogo a laissé entendre par la suite que, cette première assemblée générale ordinaire est une tribune offerte à tous les membres agrées, pour mieux outiller la centrale afin qu’elle puisse jouer pleinement son rôle.
Des difficultés entravent le bon fonctionnement de la CAIMA
Les principales difficultés de la CAIMA sont d’ordre financier, foi de son PCA. Il a d’emblée rappelé que le gouvernement a pris l’engagement de subventionner 100 000 tonnes d’engrais au profit des producteurs, mais cet engagement manque à ce jour de document formel. Le premier responsable de la centrale souligne aussi un manque d’appui financier pour assurer le fonctionnement de la boite (salaires, location de magasins de stockage ndlr). « Aucune ligne budgétaire n’est inscrite dans le budget de l’état pour appuyer le fonctionnement de la centrale. », a declaré le PCA. Loin de se décourager, Inoussa Ouédraogo dit compter sur une synergie d’action des membres pour transformer ces difficultés en progrès. « Rien ne doit entraver la CAIMA dans sa marche radieuse pour le développement de notre agriculture et le bonheur de nos agriculteurs.», a-t-il conclu.
Sougrinoma Ismaël GANSORE
