Campagne agricole 2022-2023 : c’est l’heure du bilan à la CAIMA

décembre 9th, 2022 | par afriktilgre@
Campagne agricole 2022-2023 : c’est l’heure du bilan à la CAIMA
Agro-pastoral
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Le bilan des actions de la Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles (CAIMA), au cours de la campagne agricole de saison humide 2022-2023, a fait l’objet d’une conférence de presse, ce 8 décembre 2022 à Ouagadougou. Outre son bilan, la CAIMA décline déjà ses ambitions pour les prochaines saisons.

Une vue des hommes de média présents au point de presse.

50 000 tonnes d’engrais minéraux granulés, 51 000 litres d’engrais liquides et 300 tonnes de fumures organiques ont été acquis et mis à la disposition des producteurs. A cela, il faut ajouter 50 batteuses et 5000 semoirs. Tels sont les principaux éléments constitutifs du bilan de la CAIMA pour la saison agricole qui vient de s’achever. En plus de l’importation des intrants, la structure a octroyé une subvention sur ses prix. « La CAIMA, grâce à ses efforts soutenus par le gouvernement, a pu mettre ces engrais de qualité à la disposition des producteurs au prix forfaitaire de 25 000 F.CFA le sac de 50kg d’urée, de NPK et d’engrais organo-minéral au lieu de 35 000 F.CFA.», explique Passam-Manégré Zida, Directeur Général du CAIMA.

Passam-Manégré Zida, Directeur Général de la CAIMA « Nous saluons le gouvernement pour sa caution solidaire de 50 milliards de F.CFA.»

Ce bilan, le premier responsable le juge satisfaisant même si certains objectifs ne sont pas totalement atteints, à cause de contraintes exogènes. « L’éclatement de la crise entre la Russie et l’Ukraine a eu un impact négatif sur le processus d’acquisition des intrants. En effet, plusieurs fournisseurs mondiaux se sont vus dans l’incapacité d’importer à cause des sanctions contre la Russie qui produit 40% des engrais dans le monde.», a-t-il regretté.

Dorénavant, la CAIMA joue la carte de l’anticipation

Afin de répondre plus efficacement aux attentes des producteurs, le Directeur Général et ses collaborateurs entendent amorcer une dynamique nouvelle. En effet, la CAIMA mettra en place un stock de sécurité d’intrants agricoles. Avec une quantité prévue de 100 000 tonnes d’engrais, ce stock devrait permettra d’amortir les chocs extérieurs comme la COVID-19 et la crise russo-ukrainienne, à en croire Lamine Fofana, chargé d’Etudes de la CAIMA.

Lamine Fofana, chargé d’Etudes à la CAIMA, affirme qu’il y a de la fraude dans l’importation des engrais.

« La CAIMA mettra un accent particulier dans la promotion des fertilisants organiques, ainsi que la promotion des filières locales de production. », a ajouté le Directeur Général.

La CAIMA appartient à tous les acteurs agricoles

Le rendez-vous avec les journalistes a par ailleurs été l’occasion pour les conférenciers du jour, de lancer un appel à l’endroit de toutes les structures intervenant dans le domaine agricole. En effet, ils regrettent qu’alors que la CAIMA existe depuis 2022, des acteurs (sans les nommer) n’y sont toujours pas affiliés. Pourtant « Elle ( ndlr la CAIMA) n’est pas là pour faire de l’ombre à aucun distributeur, ni aucun grossiste… Elle est là pour une synergie d’actions, afin de développer davantage le secteur qui jusque-là, demeure peu performant au regard des potentialités.>>, insiste le Directeur Général, Passam-Manégré Zida.

Adrien Djiguemdé

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