OUAGADOUGOU : Les restaurants par terre, l’autre poison des populations

septembre 30th, 2019 | par afriktilgre@
OUAGADOUGOU : Les restaurants par terre, l’autre poison des populations
L'autre regard
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Image d’illustration d’un restaurant populaire à Ouagadougou

Ils sont nombreux ces Ouagalais qui, à la pause, sont obligés de se restaurer dans les restaurants de fortune établis çà et là, aux abords des grands axes et des 6 mètres de la capitale. La plupart y va du fait de la faiblesse de leurs revenus qui ne leur permet pas de fréquenter les lieux avec un certain niveau de prestige. Dans ces restaurants dits par terre, le plat s’obtient le plus souvent à partir de 150FCFA. Un prix accessible au commun des Burkinabè. Mais là où le bat blesse c’est l’aspect hygiène et assainissement dans ces lieux. Il n’est pas rare en effet que les clients soient servis dans des plats mal lavés, des gobelets tachetés d’huile, ou mangent sur des tables déjà recouvertes de restes de nourriture. L’eau destinée au lavage des mains se versent des fois sur la terrasse créant du coup une insalubrité, avec les va et vient des clients. Pour certains qui préparent sur place, le lieu désigné pour la cuisine ressemble plus souvent à une porcherie qu’à une cuisine. Dans ces restaurants par terre ou l’hygiène est le dernier des soucis, les plaignants sont vite mis à leur place à la moindre plainte sur les questions de propreté.

La phrase favorite de ces restaurateurs véreux c’est « si vous ne voulez pas manger, allez-y ailleurs ». Face à cette situation, ils sont nombreux ces Ouagavillois qui se posent des questions sur l’importance du service d’hygiène de la ville. Ce service, dont une des missions est de contrôler les normes d’hygiène dans ces lieux ou les populations viennent s’alimenter, semble avoir fui ses responsabilités. Il est très rare de les voir en visite inopinée, pour appliquer la rigueur de la loi aux brebis galeux. Ce qui fait que les propriétaires des restaurants en questions naviguent impunément dans leurs flots de saletés. Même au-delà des restaurants par terre, certains restaurants dits de grand standing s’en contre balancent du droit à l’hygiène de leurs clients. Le service d’hygiène de la capitale du cinéma Africain est donc interpellé pour siffler la fin de la recréation.

Sougrinoma Ismaël GANSORE

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