Après des études en communication et Journalisme et quelques années de services dans des bureaux d’études et radios de la place, Mirielle Virginie Bakouan a décidé d’investir dans la distribution de fruits et légumes prêts à être utilisés, en mettant en place, depuis novembre 2018, la plateforme de vente en ligne www.zinbiss-yaar.com. Dans un entretien qu’elle nous a accordé ce jeudi 5 décembre 2019, elle s’est prononcée sur les ambitions de son entreprise, la place de la femme dans l’agrobusiness et la spéciale promotion qu’elle organise pour la fin d’année. Lisez-plutôt.
1-Afriktilgre : Parlez-nous de Zinbiss Yaar
Mireille Virginie Bakouan : Zinbiss Yaar (marché à condiments en langue Mooré) est une entreprise de distribution de fruits et légumes avec l’option découpe. Nous proposons des fruits et légumes découpés pour faciliter la vie des femmes et de tous ceux qui aiment faire la cuisine. Après les heures de service, il n’est pas facile pour la femme de faire le ménage, préparer les légumes avant de les cuisiner. Nous avons eu cette idée pour les soulager un peu de leurs activités ménagères.
2-Pourquoi avez-vous décidé d’investir dans ce domaine après des études en communication et journalisme
C’est vrai je suis communicatrice de formation. J’ai travaillé dans des bureaux d’études, mais aussi dans des radios de la place. Pendant ces années de services, je descendais à 18h et il fallait après préparer les légumes avant de les cuisiner. En ce moment je me disais, et s’il y avait une entreprise qui proposait des fruits et légumes découpés, cela me soulagera beaucoup. Après mon contrat donc, je n’ai pas voulu m’engager dans une autre entreprise. j’ai décidé d’investir dans ce domaine de fruits et légumes déjà prêts à être utilisés. Actuellement je pense que Zinbiss Yaar est sur la bonne voie et nous pensons aller encore plus loin.
3-Est-ce que vous arrivez à tirer votre épingle du jeu en vendant des fruits et légumes en ligne
Pour une première année nous avons décidé de vendre en ligne pour nous faire connaitre. Par la suite, nous comptons élargir nos circuits de distribution. Nous sommes déjà en contact avec quelques magasins pour voir dans quelle mesure ils peuvent commercialiser nos produits. Comme ce sont des fruits et légumes, ce ne sont pas tous les magasins qui peuvent prendre, à cause du caractère périssable de ces produits. Nous sommes vraiment en discussion avec certaines grandes enseignes qui sont intéressées par ce qu’on fait. A notre niveau, nous évaluons déjà le matériel nécessaire pour la distribution de nos produits dans ces magasins.
4-Qu’est-ce que vous planifiez pour cette fin d’année 2019
Pour cette fin d’année nous comptons vraiment soulager les femmes. Nous savons tous que les fêtes de fin d’année sont des moments de plaisir, de convivialité en famille et la femme est toujours en cuisine entrain de lutter avec les casseroles. Elle n’arrive pas à profiter vraiment de ces moments de joie. De ce fait, nous allons proposer aux dames des produits prêts à cuire comme la macédoine, des poulets déjà marinés et bien d’autres. Pour celles qui ne veulent pas le « découpé » nous aurons aussi des fruits et légumes en nature.
5-quels sont vos projets pour l’année 2020
Nous avons beaucoup de produits que nous voulons expérimenter en 2020. Nous voulons vraiment soulager la femme. Pour cela, nous ajouterons à nos produits habituels, la purée de tomates, la sauce oignons etc. Nous savons que l’oignon ne peut être découpé et conservé sur une longue période. Donc nous prévoyons de le transformer en purée ou en sauce, pour faciliter la cuisine aux unes et aux autres. Arrivé en cuisine, la femme n’aura plus besoin de s’assoir avec son couteau pour découper, elle allume seulement son foyer et le repas est prêt en une trentaine de minutes.
6-Comment appréciez-vous la place de la femmes Africaine dans l’agrobusiness
Actuellement je constate que les femmes sont beaucoup présentes dans l’agrobusiness. Nous nous battons et c’est à encourager. Je vois des innovations portées par des femmes et moi je suis fière d’être parmi ces femmes qui se battent au quotidien pour promouvoir les produits locaux, pour rehausser notre industrie agroalimentaire. Nous demandons l’accompagnement des premières autorités, en terme de crédits mais aussi de coaching sur l’entreprenariat. Nous commençons petit mais nous aspirons à devenir de grosses boites.
7-Un dernier mot à l’endroit de votre clientèle.
Nous remercions déjà ceux qui nous font confiance. Nous voulons aussi rassurer nos prospects qui hésitent toujours à tenter « l’aventure Zinbiss Yaar » que nous travaillons d’une manière professionnelle. Nous désinfectons nos légumes avec du chlore alimentaire produit par une entreprise Burkinabè, Bilada. Nous accordons vraiment un point d’honneur à l’hygiène. Nous ne badinons pas sur ce point, parce que les questions de nourriture nécessitent une certaine rigueur dans la propreté. Il faut noter également que Zinbiss Yaar livre partout à Ouagadougou au prix de 500 FCFA.
Propos recueillis par Sougrinoma Ismaël GANSORE
Merci beaucoup pour la mise en lumière. Belle plume.