Joseph Tapsoba, DRAAHM de l’Est :<< Le maraîchage n'est pas très développé dans la région de l'Est>>

mars 7th, 2021 | par afriktilgre@
Joseph Tapsoba, DRAAHM de l’Est :<< Le maraîchage n'est pas très développé dans la région de l'Est>>
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En marge de la foire des produits biologiques et agro-écologiques organisée par l’ONG ARFA, M. Joseph Tapsoba, Directeur Régionale de l’Agriculture, des Aménagements Hydro-agricoles et de la Mécanisation de l’Est (DRAAHM de l’Est), a animé une conférence, le vendredi 05 mars 2021, à la Marie de Fada N’Gourma sur le thème <<Production maraîchère dans la région de l’Est: Enjeux et coordination entre les acteurs>>. Il ressort de cette conférence que le maraîchage n’est pas très développé dans la région de l’Est en raison de nombreuses difficultés.

Selon le conférencier, Joseph Tapsoba, la région de l’Est dispose des potentialités permettant la pratique du maraîchage. En effet, 27 barrages hydroélectriques existent dans la région et 2 258 hectares de superficie sont amenagés à des fins de production maraîchère. La région enregistre également la présence de nombreux partenaires engagés à promouvoir le maraîchage.

Ces atouts ont permis à la région de l’Est de réaliser un chiffre d’affaires de 13 432 000 FCFA en 2018 contre 3 174 000 FCFA en 2008 avec une production maraîchère de 27 596 tonnes en 2018 contre 35 176 tonnes en 2008. Les principales spéculations de la région (2018) sont l’oignon bulbe (15 tonnes), la tomate (23 tonnes), le chou (28 tonnes), l’oignon feuille (19 tonnes ) et l’aubergine locale (13 tonnes).

Cependant, le DRAAHM de l’Est déplore le fait que les sites actifs dans la région sont d’anciens sites dont la production est essentiellement destinée à satisfaire une demande extérieure à la région (Ghana, Togo, Niger, Bénin; Centre-Est et le Centre-Nord.). Aussi, la production maraîchère rencontre des difficultés qui freinent le développement harmonieux de la maraîcher culture dans la région.

Une vue des participants à la conférence

Entre autres, la gestion peu écologique des nuisibless et des ravageurs, la protection physique des sites, la rusticité des moyens et équipements d’irigation, la faible efficacité de l’eau d’irrigation, l’utilisation de semences peu performantes, la mauvaise utilisation des fertilisants organiques et chimiques, l’inorganisation des circuits de commercialisation et les mauvais instruments de mesure utilisés.

Selon M. Joseph Tapsoba, dans la région de l’Est, de nombreux défis du maraîchage restent à relever, notamment, l’adaptation aux affets néfastes de la variabilité et du changement climatique, la satisfaction en toute saison de la demande en produits maraîchers. Également, l’amélioration de la disponibilité sur le marché des produits et l’adoption des instruments de mesure homologués. Ces defis une fois relevés, permettront de favoriser convenablement la promotion de la consommation des produits nationaux, de lutter contre le chômage et la pauvreté dans la region de l’Est.

Pour le DRAAHM de l’Est, la taille de la région de l’Est pourrait justifier que celle-ci ait un meilleur positionnement dans les classements en tant que producteur maraîcher. Ce qui n’est pas encore le cas. Il nourrit toutefois l’espoir qu’avec les débats de ce type et avec les opérations de désenclavement en cours, les choses puissent changer et permettre à ce que le maraîchage soit plus prospère dans la région.

Fernand Appia

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