Les valeurs culturelles des Mossé, des Peuls, des Bobos, des Togolais, des Nigériens réunies en un seul lieu. Voilà à quoi ressemblait la cérémonie d’ouverture de la 7eme édition du Festival des Éleveurs du Sahel (FESTELS), ce vendredi 1er novembre 2019 au sein de la mairie de Dori. Initié par l’Association des Jeunes pour le Développement du Sahel (AJDS), l’évènement s’étalera sur 72 heures.
« Le FESTELS est un festival sur le pastoralisme qui prend à bras le corps l’intégration de toutes les ethnies pratiquant l’élevage. Le message que nous passons c’est vraiment la coexistence pacifique entre les éleveurs, les agriculteurs, entre toutes les communautés vivant dans la région du sahel, afin de lutter contre l’insécurité dans la région ». C’est en ces termes que le président de l’Association des Jeunes pour le Développement du Sahel (AJDS) Boureima Dicko a expliqué le bien fondé du Festival des Eleveurs du Sahel, depuis sa réforme en 2017. Pour démontrer cette volonté de vivre ensemble, les communautés Mossis, Peules, Togolaises parées de leurs accoutrements ont esquissé chacune des pas de danse, avant le lancement officiel du festival.
Après cette plage détente, le président National des Rougga (Association des Eleveurs traditionnels), Hamidou Bandé s’est dit soulagé de voir que le FESTELS prend en compte le vivre ensemble entre les différentes communautés. Il a invité les hommes et les femmes de la région du Liptako Gourma à cultiver la concertation permanente, condition sine qua non d’une véritable paix sociale. Surfant sur les propos du président National des Rougga, Adamado Kossigan un Togolais vivant à Dori a déclaré que, Dori est une ville ou les populations accueillent les étrangers comme des membres de leurs familles.
Par la suite, le président de l’AJDS a laissé entendre que, désormais le FESTELS va au-delà de son caractère festif pour se muer en véritable activité de développement, à travers des initiatives de soutien aux acteurs de la filière animale, sur toute l’année. Ces initiatives de soutiens sont entre autre l’octroi de matériels aux femmes transformatrices de lait local, la dotation des producteurs avec près 200 tonnes d’aliments pour bétail, les renforcements de capacité etc.
Il faut noter que l’édition 2019 du FESTELS sera meublée par une exposition vente de mets locaux des différentes communautés, ce 1 er novembre sur le site de la mairie. A côté de cette exposition vente, une communication sur le thème du festival : « Le pastoralisme face aux défis de l’intégration intercommunautaire et de l’insécurité dans la région du Liptako Gourma : Réflexions perspectives » est également prévue. Le deuxième jour sera marqué par une seconde communication en rapport avec la sensibilisation sur la micro finance GVEC (Groupement Villageois d’Epargne et de crédit). La clôture du festival interviendra le dimanche 3 au cours d’une cérémonie très sobre comme l’exige la situation sécuritaire fragile de la ville de Dori.
Sougrinoma Ismaël GANSORE