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Bâtie sur une superficie de 1437 ha, l’Ecole Nationale de Formation Agricole de Matourkou (ENAFA Matourkou) est un pôle de formation des cadres du domaine agricole au Burkina Faso. Elle est située à Bobo Dioulasso à une dizaine de kilomètres de la ville. L’école a vu le jour en 1963 et forme annuellement 400 agents en moyenne, dans plusieurs filières. Des agents techniques d’agriculture, des techniciens supérieurs d’agriculture, des ingénieurs et conseillers en agriculture.
Pour la rentrée 2023-2024, l’école a accueilli 488 apprenants repartis dans les différentes catégories. Les étudiants sont des admis aux concours directs et professionnels de l’Etat burkinabè et des inscrits sur titre.
L’Ecole Nationale de Formation Agricole de Matourkou accorde une place prépondérante à l’entrepreneuriat. Dans chaque promotion, en effet, des étudiants désireux d’entreprendre sont sélectionnés pour une incubation. Ces derniers bénéficient d’un accompagnement de la part de l’école pour réaliser leurs projets. Elle [école ndlr] met à leur disposition, un terrain et les ressources nécessaires pour y mener des activités. Le but ultime est de voir ces incubés installer à leur propre compte, à l’issue de la formation.
L’aire réservée aux “apprenants entrepreneurs” est d’environ un hectare et demi. Une initiative salutaire. Cependant, il n’en demeure pas moins que des problèmes subsistent. En effet, les pensionnaires du site éprouvent des difficultés d’accès à l’eau. Un handicap qui paralyse les activités par moment et impacte négativement les rendements. Sam Adama Traoré, incubé à l’ENAFA de Matourkou a d’entrée de jeu salué les efforts de l’administration mais, se désole face aux difficultés d’accès à l’eau. « Nous avons une seule source (source d’eau : ndlr) pour 06 incubés. Le véritable problème est que cette denrée reste rare voire indisponible à des moments, alors que nos plantes ont besoin d’eau pour grandir. », déplore Traoré.
Cette situation, Yasmine Ouattara la vit aussi. Pour elle, « les difficultés ne peuvent pas manquer mais peuvent être évitées.». Pour ce faire, le cri de cœur de ces incubés c’est la réhabilitation des sources d’eau, afin de faciliter leur séjour dans ce temple du savoir. Pour mieux connaitre les causes de cette pénurie d’eau, nous sommes entrés en contact avec Timothée Kombary, membre de la direction de la formation continue en incubation à l’ENAFA.
Il reconnait que le problème d’eau au sein de l’école est une réalité. Il est lié à un très faible débit de la source, précise t-il. Timothée Kombary a par la suite rassuré que les responsables de l’ENAFA ont soumis le problème à leur ministre de tutelle, qui y était en visite le 07 février 2023. En attendant que tout soit remis dans l’ordre, le problème persiste.
Bruno Yao
Etienne Doly
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