COP 25 : Aussi longue qu’insatisfaisante

février 8th, 2020 | par afriktilgre@
COP 25 : Aussi longue qu’insatisfaisante
Le fil vert
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Tenue du 2 au 15 décembre 2019 à Madrid, la 25ème Conférence des Parties (COP 25) à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) a réussi à se classer parmi les conférences jugées insatisfaisantes, malgré deux jours supplémentaires de travaux. C’est du moins ce qu’on pouvait noter à la conférence de presse de restitution des travaux de ladite conférence animée ce lundi 20 janvier 2020 par le ministre Burkinabè de l’environnement de l’Economie Verte et du Changement Climatique Nestor Batio Bassière.

Nestor Batio Bassière a souligné le 20 janvier 2020 que les discussions techniques de la COP 25 ont été âpres engendrant deux jours supplémentaires de travaux. Ces discussions techniques auxquelles la délégation Burkinabè, composée de 56 délégués, a pris part se résumaient autour des mécanismes de marché et non marchés pour la mise en œuvre des Contributions Déterminées Nationales (CDN) conformément à l’article 6 de l’Accord de Paris. Ledit article prévoit que les pays développés mobilisent des fonds pour financer des projets d’adaptation et d’atténuation aux effets pervers des changements climatiques, dans les pays en voie de développement. Sur ce premier point de discussion, le ministre en charge de l’environnement a fait savoir que les désaccords ont concerné entre autre le taux de la taxe à prélever sur le marché carbone pour financer des projets d’adaptation aux changements climatiques, le respect de l’intégrité environnementale etc.

Il a précisé aussi que la conférence a pris note des difficultés rencontrées par les pays en développement pour accéder au financement du programme d’appui à la formulation des Plans Nationaux d’Adaptation. En matière de perte et préjudices liés aux impacts des changements climatiques, Nestor Batio Bassière a indiqué au cours de la conférence de presse que les pays développés s’opposent toujours à ce que les pertes et préjudices subis par les pays les moins avancées soient pris en charge par le Fonds Vert Climat. 

Pour clore le chapitre des thèmes techniques évoqués au cours de cette COP 25, le patron du département de l’environnement n’a pas manqué de dire que les discussions sur la finance ont conduit à l’adoption de décisions relatives au cadre de coopération mondiale, aux directives à donner au Fonds pour l’Environnement Mondial, au Fonds Vert pour le Climat et au Comité permanent de la finance pour faciliter l’accès des Pays les moins avancés au financement.

Par ailleurs, il faut noter qu’en marge des négociations techniques, la délégation Burkinabè a participé à une vingtaine d’activités parallèles, à en croire Nestor Batio Bassière. Le pays des hommes intègres a même organisé un évènement dénommé « Journées du Burkina Faso » pour partager son expérience en matière de changement climatique. Au terme de son propos, le ministre de l’environnement de l’économie verte et du changement climatique a déclaré que la participation du Burkina Faso à la COP 25 sur les changements climatiques a été bonne même si les résultats issus des négociations techniques restent insuffisants.

Sougrinoma Ismaël GANSORE

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