250 millions de litres, c’est la quantité de lait produite chaque année au Burkina Faso, selon les données du ministère en charge de l’agriculture. Sur ces 250 millions de litres, seulement 5% sont collectés et transformés par les mini-laiteries. Le potentiel productif reste sous-exploité, alors que le marché Burkinabè et Ouest africains est envahi par du lait en poudre dégraissé et rengraissé à l’huile de palme avec son lot de menaces sur la santé humaine ( ndlr maladies cardiovasculaires).
Du 24 au 29 octobre 2022, les acteurs de la filière lait local du Burkina Faso et de l’Afrique de l’ouest se réuniront à Ouagadougou, à l’occasion des 72h du lait local et le congrès lait équitable, pour proposer des mécanismes à même d’inverser ces tendances. En ce qui concerne les 72h du lait local, les réflexions tourneront autour de la problématique de l’insécurité et la résilience des acteurs de la filière lait local au Burkina Faso. Le congrès quand à lui s’attaquera à la “concurrence déloyale du lait en poudre dans les marchés ouest africains.”.
En dehors des ateliers de concertation, ce rendez-vous de Ouagadougou sera meublé par une visite terrain d’exploitation laitières, une exposition vente de lait et produits laitiers locaux, une remise d’équipements etc.
Le vendredi 21 octobre 2022, au cours d’un point de presse pour annoncer les couleurs des 72h du lait local et le congrès lait équitable, Adama Ibrahim Diallo, président de l’Union nationale des Mini laiteries et Producteurs du lait local au Burkina ( UMPL/B), a sans détour affirmé que leur ambition est de parvenir à éduquer les enfants avec le goût du lait local, afin d’en faire des consommateurs fidèles.
Sougrinoma Ismaël Gansore