C’est autour de trois à quatre ans que Pegdwende kabore a perdu la vue suite à une maladie. Mais cet handicap n’entachera en rien sa volonté de réussir. Depuis son Koudiéré natal, village de la commune rurale de Tanghin Dassouri dans la province du Kadiogo, il a connu le chemin de l’école jusqu’en classe de 4ème. Déterminé à ne pas tendre la main pour joindre les deux bouts, Pegdwende Kabore s’est lancé en 2020 dans la vente des crédits téléphoniques, communément appelés unités, après avoir quitté les salles de classe faute de moyens financiers.
Chaque matin, à l’exception des dimanches, armé de sa canne, une petite plaque colorée en orange, un téléphone qui peine souvent à capter le réseau, le jeune homme de 18 printemps rallie Sandogo (quartier située dans la banlieue ouest de Ouagadougou) et le centre-ville à la recherche de sa pitance quotidienne. Le mardi 5 juillet 2022, rencontre avec un homme qui ne fait pas de son handicap une fatalité.
Sougrinoma Ismaël Gansore
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