A l’occasion de la commémoration de la 40è Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA), la salle polyvalente de Dédougou a accueilli ce jeudi 15 octobre 2020 un panel autour du thème « Cultiver, Nourrir, préserver. Ensemble, agir pour l’avenir. Après une série de trois communications, parole a été donnée aux panelistes avant l’ouverture de chauds échanges sur la thématique.
Le bal des communications sur le thème de la 40è Journée Mondiale de l’Alimentation a été ouvert par Mr Sawadogo en service à la Direction Générale des Productions Végétales. Il s’est entretenu avec les participants sur le sous-thème « Cultiver ». Il s‘agissait ici de montrer les voies et moyens pour développer un système de production durable dans le contexte du Burkina. Mr Sawadogo a signalé au cours de son intervention que l’agro-écologie peut être une alternative solide dans cette quête de mécanisme de production agricole durable. Cette idée de promotion de l’agro-écologie a été soutenue par un participant qui estime que les difficultés de production du Burkina Faso trouvent leurs explications dans l’utilisation en quantité importante des engrais chimique. « Vous avez dit que plus de 32 000 tonnes d’engrais chimiques ont été distribués, ce sont ces intrants chimiques qui sont la cause de nos problèmes de production durable » a-t-il réagi face à ces chiffres communiqués par le premier communicateur.
Par la suite, Robert Kindo de la Direction Régionale de la Santé de la Boucle du Mouhoun a développé une deuxième communication autour de l’adoption d’un système de consommation durable dans le contexte du Burkina. Il a fait savoir qu’une grande partie des Burkinabè vit une carence en fer et en vitamine A. Robert Kindo a ajouté qu’une minorité de Burkinabè consomment des fruits. A ce propos le nutritionniste Ousmane Ouédraogo, intervenant en tant que panéliste, a déclaré que cette carence en fer et vitamine A s’explique par le fait que, les populations rurales consomment très rarement les produits d’origine animale.
Le Dr Prosper Sawadogo en service à la FAO a poursuivi en invitant les Burkinabè à choisir judicieusement ce qu’ils consomment. « Nous sommes ce que nous mangeons » a-t-il dit.
La troisième communication, animée par Souleymane Traore de la Direction Régionale de l’Environnement de l’Economie Verte et du Changement Climatique de la Boucle du Mouhoun, se rapportait à la durabilité de la production et de la consommation alimentaire.
Au terme des différentes interventions, le Secrétaire Générale du ministère en charge de l’agriculture, Lamourdia Thiombiano a appelé l’ensemble de ses compatriotes, surtout les acteurs du privé, à se donner la main pour dynamiser le continuum « Cultiver, nourrir et préserver. ». Lamourdia Thiombiano a souligné que les difficultés ne doivent pas venir à bout des ambitions des uns et des autres, en l’occurrence les jeunes. « Quand une terre est dégradée, ce n’est pas un problème en soi. C’est plutôt une occasion de mettre en place une micro entreprise afin de la récupérer. » Explique le SG du ministère. En clair Lamourdia Thiombiano a fait savoir que l’heure est maintenant à l’action.
Sougrinoma Ismaël GANSORE