JMA 2020 : Comment nourrir le Burkina de demain, on y réfléchit

octobre 16th, 2020 | par afriktilgre@
JMA 2020 : Comment nourrir le Burkina de demain, on y réfléchit
Agro-pastoral
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A l’occasion de la commémoration de la 40è Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA), la salle polyvalente de Dédougou a accueilli ce jeudi 15 octobre 2020 un panel autour du thème «  Cultiver, Nourrir, préserver. Ensemble, agir pour l’avenir. Après une série de trois communications, parole a été donnée aux panelistes avant l’ouverture de chauds échanges sur la thématique.

Le bal des communications sur le thème de la 40è Journée Mondiale de l’Alimentation a été ouvert par Mr Sawadogo en service  à la Direction Générale des Productions Végétales. Il s’est entretenu avec les participants sur le sous-thème « Cultiver ». Il s‘agissait ici de montrer les voies et moyens pour développer un système de production durable dans le contexte du Burkina. Mr Sawadogo a signalé au cours de son intervention que l’agro-écologie peut être une alternative solide dans cette quête de mécanisme de production agricole durable. Cette idée de promotion de l’agro-écologie a été soutenue par un participant qui estime que les difficultés de production du Burkina Faso trouvent leurs explications dans l’utilisation en quantité importante des engrais chimique. « Vous avez dit que plus de 32 000 tonnes d’engrais chimiques ont été distribués, ce sont ces intrants chimiques qui sont la cause de nos problèmes  de production durable » a-t-il réagi face à ces chiffres communiqués par le premier communicateur.

Mr Sawadogo de la Direction Générale des Productions Végétales a animé la première communication

Par la suite, Robert Kindo de la Direction Régionale de la Santé de la Boucle du Mouhoun a développé une deuxième communication autour de l’adoption d’un système de consommation durable  dans le contexte du Burkina. Il a fait savoir qu’une grande partie des Burkinabè vit une carence en fer et en vitamine A. Robert Kindo a ajouté qu’une minorité de Burkinabè consomment des fruits. A ce propos le nutritionniste Ousmane Ouédraogo, intervenant en tant que panéliste, a déclaré que cette carence en fer et vitamine A s’explique par le fait que, les populations rurales consomment très rarement les produits d’origine animale.

Le Dr Prosper Sawadogo en service à la FAO a poursuivi en invitant les Burkinabè à choisir judicieusement ce qu’ils consomment. « Nous sommes ce que nous mangeons » a-t-il dit.

Une vue des participants

 La troisième communication, animée par Souleymane Traore de la Direction Régionale de l’Environnement de l’Economie Verte et du Changement Climatique de la Boucle du Mouhoun, se rapportait à la durabilité de la production et de la consommation alimentaire.

Au terme des différentes interventions, le Secrétaire Générale du ministère en charge de l’agriculture, Lamourdia Thiombiano a appelé l’ensemble de ses compatriotes, surtout les acteurs du privé, à se donner la main pour dynamiser le continuum « Cultiver, nourrir et préserver. ». Lamourdia Thiombiano a souligné que les difficultés ne doivent pas venir à bout des ambitions des uns et des autres, en l’occurrence les jeunes. « Quand une terre est dégradée, ce n’est pas un problème en soi. C’est plutôt une occasion de mettre en place une micro entreprise afin de la récupérer. » Explique le SG du ministère. En clair Lamourdia Thiombiano a fait savoir que l’heure est maintenant à l’action.

Sougrinoma Ismaël GANSORE

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