6è WAOC : Le renforcement des capacités des petits producteurs au centre du « combat »

novembre 29th, 2021 | par afriktilgre@
6è WAOC : Le renforcement des capacités des petits producteurs au centre du « combat »
Agro-pastoral
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La 6e conférence Ouest-africaine de l’agriculture biologique (WAOC) a connu son apothéose ce 26 novembre 2021 à Ouagadougou. Durant 4 jours, les participants venus de plusieurs pays d’Afrique et d’Europe ont campé les réflexions sur comment nourrir le monde sans l’empoisonner. Pour parvenir aux résultats escomptés, ils ont à travers une déclaration dite de Ouagadougou formulé plusieurs recommandations pour booster la pratique de l’agroécologie.

Pour un accès des populations à une alimentation saine et suffisante, les participants à la 6e conférence Ouest-africaine de l’agriculture biologique sont unanimes que l’agroécologie est la voie à suivre. Pour ce faire, il convient selon eux de remplacer les pesticides et autres produits chimiques par des bio-intrants. En effet, face aux effets du changement climatiques, les pratiques agroécologiques apparaissent comme une alternative pour améliorer la résilience des populations, à travers l’accroissement et la durabilité d’aliments sains et nutritifs.

Florence Bassono, Promotrice de Faso Attieke, a lu la déclaration de la 6è WAOC

Selon les conclusions des travaux, l’adoption effective de l’agroécologie, comme mode de production privilégiée, requière l’engagement de tous les acteurs. Il faut ainsi une veille citoyenne pour une application effective des engagements pris en faveur de la promotion de cette pratique agricole sans intrants chimiques.

À en croire les participants, pour une agriculture durable sur le continent africain, il est important de soutenir et faciliter l’accès des producteurs aux  bio-intrants locaux et matériels agricoles adaptés. Il importe aussi de travailler à l’émergence des marchés locaux régionaux, et à l’accès aux marchés extérieurs, afin de faciliter l’écoulement de la production. La recherche étant le moteur de l’innovation, les participants à la conférence de Ouagadougou recommandent une augmentation  des financements nationaux et régionaux pour la recherche en agro écologie et en agriculture biologique.

Les participants à la conférence de Ouagadougou recommandent une augmentation des financements nationaux et régionaux pour la recherche en agro écologie et en agriculture biologique.

C’est ce qui va permettre aux chercheurs de mettre sur le marché des bio-intrants pour faciliter l’activité des producteurs qui, à leur tour, vont rendre disponible des produits dont la consommation ne provoque aucun effet néfaste sur la santé, se conviaient-ils

Pour une meilleure promotion de l’agriculture biologique, la déclaration de Ouagadougou stipule aussi la vulgarisation et la promotion des technologies innovantes et autres connaissances à travers une meilleure communication. Sans oublier la mise en place de politiques et mécanismes en vue d’accroître la production des petits agriculteurs. 

Il faut noter également que, les acteurs présents à cette 6è WAOC ont plaidé en faveur de la lutte contre l’importation frauduleuse et l’utilisation des pesticides non homologués. Pour prouver leur engagement à mettre fin à de telles pratiques, une bio raffinerie a été inaugurée en marge de la cérémonie de clôture. Cette unité industrielle se chargera de produire des bio-intrants à Ouagadougou, où environ 80% des maraichers utilisent des produits chimiques selon une étude.

Abdoulaye Ouédraogo PCA du CNABio, et Ernest Obé chargé des questions agricoles au sein de la CEDEAO ont procédé à l’inauguration de la Bio-raffinerie

En rappel, la 6e conférence sur l’agriculture biologique a connu la participation de 235 personnes dont des chercheurs, des producteurs et des consommateurs venus de 9 pays de l’Afrique et de l’Europe. Elle s’est déroulée en présentiel et en ligne avec des communications en plénière et en groupe, mais aussi des sorties sur le terrain. A Loumbila, localité situé à moins de 50 km, des sites qui s’investissent dans la pratique de l’agroécologie et l’agriculture biologique ont en effet été visitées, de même que des unités de transformation de beurre de karité.

Etienne Doly   

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