Il s’est ouvert ce mardi 27 septembre 2022 à Ouagadougou, autour du thème « produire et consommer bio », le sixième forum ouest africain de l’organisation non gouvernementale américaine Echo. Pendant trois jours, les participants venus du Mali, de la Cote d’Ivoire et du Burkina Faso renforceront leurs capacités sur la production et l’utilisation efficiente des intrants biologiques.
Il est possible de consommer bio. Mais pour y arriver, il faut maitriser les techniques de production et d’utilisation efficace des pesticides, insecticides et engrais biologiques afin d’accroitre sainement les rendements. La représentation de l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) Echo en Afrique de l’Ouest s’inscrit dans cette dynamique, avec son sixième forum qui a ouvert ses portes le mardi 27 septembre à Ouagadougou. 72 heures durant, plusieurs acteurs du monde rural, des paysans, des associations qui soutiennent les paysans, des techniciens de l’agriculture biologique revisiteront ainsi les effets néfastes des intrants chimiques sur l’environnement et la santé humaine, tout en apprenant davantage sur les bio-intrants.
Compte tenu de la pertinence du thème retenu pour cette sixième rencontre sous régionale, le représentant de l’ONG Echo en Afrique de l’Ouest, Robert Sanou a laissé entendre que chaque participant prendra la parole pour donner son expérience dans le domaine de l’agriculture biologique, et décliner son plan de mise en pratique du thème. C’est donc un rendez-vous du donner et du recevoir, précise Robert Sanou. Parmi les participants au forum, on retrouve l’association le Baobab qui fait de la production agroécologique son cheval de bataille depuis plus d’une dizaine d’années. Wilfried Yaméogo représentant du Baobab nous a confié qu’en choisissant de parler des bio-intrants, l’ONG Echo s’attaque à une des difficultés qui empêchent l’agroécologie de faire ses preuves en matière de rendement. Il a affiché également sa disponibilité à partager l’expérience de l’association le Baobab, en espérant repartir avec de nouvelles compétences.
Au regard des crises au niveau international qui empiètent sur la disponibilité des engrais chimiques et l’urgence pour le Burkina Faso de préserver son système de production avec des intrants qui n’affectent pas la richesse de ses sols, le représentant du Ministre en charge de l’Agriculture, Antoine Compaoré a tiré son chapeau aux initiateurs du présent forum. Antoine Compaoré a souligné plus loin que, l’ONG Echo a permis cette année à près de 3000 personnes d’apprendre sur les systèmes de production agroécologiques. Toute chose qui contribue à l’atteinte des objectifs assignés au département de l’Agriculture.
Il faut noter que le parrain du forum est le Larlé Naaba Tigré, un des premiers bénéficiaires des formations de Echo. Par la voix de Dibi Millogo président de l’association Burkimbi Barka, il a traduit sa reconnaissance à ses formateurs pour l’encadrement dont il a bénéficié. Un encadrement qui permet aujourd’hui au défenseur du Mung bean de produire bio et de vulgariser la connaissance du bio avec un ouvrage baptisé « Le Larlé Naaba Tigré contre la faim, nouvelles techniques culturales, outil de l’agriculteur », traduit dans huit langues nationales.
L’ONG Echo est basée en Floride aux Etats Unis d’Amérique, avec des représentations en Afrique de l’Ouest, en Afrique de l’Est et en Asie. Elle intervient essentiellement dans l’agriculture durable avec pour public cible les petits paysans.
Sougrinoma Ismaël GANSORE
Très belle initiative