« Impacts miniers sur les espèces pourvoyeuses de produits forestiers non ligneux ». C’est sous ce thème que se tient, à Ouagadougou, la 4e édition du Festival ‘‘soumbala régional’’. Prévu s’étaler sur 4 jour, le festival a ouvert ses portes ce mercredi 1er mai 2024 et se poursuit jusqu’au 04 mai.
Le Festival soumbala régional est une initiative de l’Association Bien le Tama (ABT) en partenariat avec l’ONG TREEAD à travers les coopérations suisse et néerlandaise. Il a pour objectif principal la promotion des activités génératrices de revenus des femmes à travers les Produits forestiers non ligneux (PFNL). Un clin d’œil particulier au soumbala « au regard des vertus que comporte le soumbala de néré », à en croire Mme ZONGO/DALLA Sylvie Rolande, Promotrice. Le Festival, selon elle, se présente comme une vitrine pour la vulgarisation des PFNL. C’est aussi le lieu de donner de la visibilité aux activités des personnes intervenants dans le secteur, les femmes en particulier, afin de permettre aux partenaires de les approcher et booster leur part de marché.
Comment exploiter nos ressources minières sans hypothéquer l’avenir des espèces forestières ? Une grande interrogation au centre de cette 4e édition du Festival soumbala régional, a été mise à nouveau sur la table, au cours de la cérémonie, par la marraine, Alice SIDIBE/ANANGO, Secrétaire permanente de l’initiative présidentielle. Une inquiétude posée et entendue par le premier responsable du secteur minier au Burkina Faso, patron de cette édition ; Yacouba Zabré GOUBA, Ministre de l’énergie, des mines et des carrières. Ainsi donc, il a reconnu l’impact de l’exploitation minière sur les produits forestiers non ligneux, et rassuré que des précautions sont prises. « Nous avons accompagné cette initiative pour d’abord rassurer l’association sur les mesures qui sont prises au niveau du gouvernement en faveur de la reforestation de l’environnement compte tenu de l’effet néfaste non seulement de l’exploitation minière à grande échelle, mais également ce qui concerne l’orpaillage », a rassuré le ministre GOUBA.
A travers ce Festival, « la promotion du soumbala prend une dimension régionale et sous régionale » a laissé entendre la promotrice, Mme ZONGO/DALLA Sylvie Rolande. Des paroles qui tombent sous le sens puisque le Mali est le pays invité d’honneur de ce 4e acte. La visite de stand effectuée par le Ministre de l’énergie, des mines et des carrières a d’ailleurs débutée au niveau du stand Malien.
Par ailleurs, les autres exposants sont pour la plupart burkinabè. Ousmane OUEDRAOGO est promoteur de l’entreprise Faso soumbala, spécialisée dans la production et la commercialisation du soumbala. Son objectif, « offrir du bon soumbala aux consommateurs » qui en cherchent, mais restent souvent dubitatifs quant à la qualité et à l’hygiène. Le Festival soumbala régional est donc une belle lucarne pour plus de visibilité. Il s’est dit fier de prendre part à cette édition comme aux précédentes. « Depuis la première édition nous sommes ensemble (Ndlr, présents). C’est une activité qui aide nous les petites et moyennes entreprises pour la visibilité (…) », s’est réjouit Monsieur OUEDRAOGO.
Autre stand, même ressentiment. Madame SABA/ILBOUDO Marthe Alphonsine est responsable de l’entreprise La meunière du Faso, spécialisée dans la production de soumbala en granulé et en poudre. Mais au-delà de ces produits, l’entreprise fabrique également d’autres produits. « Nous transformons les grains de néré en soumbala granulés et en poudre. Les arachides en pâte d’arachides, en beurre de cacahuètes, en arachides enrobés et le petit mil en ‘‘bassi’’ sucré et non sucré », s’est-elle exprimée. Tout en saluant la tenue du Festival elle a appelé à consommer local.
Le Festival soumbala régional se poursuit jusqu’au 04 mai 2024 avec les expositions de stands, de 9 heures à 21 heures.
Alphonse SININI