“Yacouba Sawadogo est un Héros Authentique” : Gaston Kabore Cinéaste Burkinabè

mars 29th, 2021 | par afriktilgre@
“Yacouba Sawadogo est un Héros Authentique” : Gaston Kabore Cinéaste Burkinabè
Le fil vert
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Le  Jeudi 25 mars 2021 à l’occasion du festival Alimenterre, le cinéaste Gaston Kabore n’a pas tari d’éloges envers le Prix Nobel Alternatif 2018, Yacouba Sawadogo, après avoir visionné «  l’homme qui arrêta le désert », une production de Mark Dodd qui raconte le combat de l’homme contre l’avancée du désert.

« Yacouba Sawadogo est un  héros authentique. Moi c’est à l’extérieur que j’ai entendu parler de lui et c’est la première fois que je le vois, il y’ a une part de responsabilité en moi parce que j’aurais du faire plus d’efforts pour aller rendre visite et comprendre mieux ce qu’il  fait. », Confesse d’emblée le Grand Prix Étalon de Yennenga au FESPACO 1997, avant de signifier tout son étonnement de voir « qu’un exemple aussi édifiant  existe dans notre pays, preuve à l’appui et qu’on n’est incapable de partager ça mieux ».

Le film “l’homme qui arrêta le désert” a mis d’accord plus d’une personne, lors de la première soirée du festival Alimenterre

Gaston Kabore compte dans sa filmographie un documentaire qui l’a conduit vers le Zai, la technique phare de Yacouba Sawadogo dans la restauration des sols.  « J’ai fait un film documentaire sur le Burkina Faso ou j’ai consacré un grand chapitre à la question de la restauration des sols. C’était ça mon dernier contact avec le Zai » a-t-il précisé. Cette production aura permis au cinéaste de comprendre qu’il manque une logique dans les pratiques de ses concitoyens. « J’ai fait le film avec détermination et passion, parce que j’ai vu que la principale richesse de notre pays ce sont les femmes et les hommes. Dans le film j’ai évidemment donné un beau chapitre au coton, pour questionner la place que ça occupe dans la dégradation des sols, l’infection des nappes phréatiques etc. J’ai essayé de poser toutes ces questions. Mais il n’y’ a pas de résonances, on fait les choses, mais les choses sont isolées les unes à côté des autres. ».

 Comme explication à cet état des faits, le réalisateur de «  Buud Yam » pointe du doigt le manque de volonté pour transformer les choses. Selon lui « On ne peut pas transformer les choses en étant assis dans les bureaux, on ne peut pas transformer les choses en ayant un idéal et en ne mouillant pas sa chemise. ».

Sougrinoma Ismaël GANSORE

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