“Vos préoccupations sont également nos préoccupations”: RMCK lors de son entretien direct avec les producteurs, à la 22è Journée Nationale du Paysan ( JNP)

avril 27th, 2021 | par afriktilgre@
“Vos préoccupations sont également nos préoccupations”: RMCK lors de son entretien direct avec les producteurs, à la 22è Journée Nationale du Paysan ( JNP)
Agro-pastoral
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Ce samedi 24 avril à Manga chef-lieu de la région du Centre-sud, les représentants des producteurs n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère pour étaler leurs préoccupations en face du Président du Faso, Roch Marc Christian Kabore (RMCK)
Citant l’écrivain romancier Alphonse Karr qui affirme qu’il faut rendre à l’agriculture sa place et son rang, le président de la Chambre Nationale d’Agriculture (CNA), Moussa Koné a d’emblée souhaité que l’état apporte la priorité qui scie à la mise en oeuvre des recommandations issues des fora régionaux et des ateliers sous-sectoriels, tenus en marge de la cérémonie officielle de la JNP 2021.

Moussa Koné a indiqué en sus que, le monde rural Burkinabè souffre, entre autres, d’une faible professionnalisation, sans oublier l’insécurité qui a entraîné des déplacements internes de population, engendrant de facto une forte pression foncière. Cette insécurité a entraîné aussi des vols d’animaux, un souci dans la préservation et l’exploitation des ressources ligneuses et non ligneuses, en raison de l’occupation des forêts par des groupes terroristes.

Moussa Koné Président de la Chambre Nationale d’Agriculture

Le premier responsable de la CNA a évoqué aussi la question de l’accaparement du foncier rural par des agences immobilières et autres spéculateurs du foncier. Une situation qui, selon lui, met en péril l’avenir de l’agriculture et de la cohésion sociale.
Face à ces préoccupations, le président de la CNA a souhaité que le chef de l’État initie des réformes, afin de permettre au secteur rural d’être plus résilient et participer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Le président de la Confédération Paysanne du Faso (CPF), Bassiaka Dao a pour sa part attaqué la question du financement de l’agriculture. Il a fait savoir que la Banque Agricole du Burkina Faso applique un taux d’intérêt de 12% sur ses crédits, ce qui n’est pas de nature à permettre aux producteurs d’y contracter des crédits.
<< A 12% on ne travaille que pour les institutions bancaires.>>. a t-il déclaré.

Bassiaka Dao Président de la Confédération Paysanne du Faso

Saisissant la balle au rebond, le Président du Faso a indiqué que le gouvernement travaille avec des partenaires pour alimenter le Fonds de Développement Agricole, de sorte à ce qu’à la sortie, les taux d’intérêts appliqués aux crédits soient suffisamment bas. Dans la même logique, il a invité la Banque Agricole du Burkina Faso à rechercher des personnes qui sont capables de lui faire des lignes de crédits à des conditions basses, et dans des délais de remboursement suffisamment longs, afin de réduire encore le taux d’intérêt sur les crédits. << Même un financement à 9% ce n’est pas évident>>, répond Roch Marc Christian Kabore au Directeur de la Banque Agricole qui, en réponse à Bassiaka Dao, avait déclaré que les taux d’intérêt à leur niveau sont plafonnés à 9% au lieu de 12%.

Rock Marc Christian Kabore ( au milieu) a discuté à bâton rompu avec les producteurs

Sur la question du foncier, le Président du Faso a précisé qu’un toilettage des textes sera instauré, pour éviter les cas de contournement de la loi. Le premier des Burkinabè n’a pas manqué de rappeler que tous les producteurs doivent travailler en synergie pour mieux structurer la production et professionlnaliser le secteur

En définitive Roch Marc Christian Kabore a rassuré l’ensemble des acteurs du monde rural que son gouvernement fait sien leurs préoccupations et qu’il travaillera à apporter des réponses adéquates.

Sougrinoma Ismaël Gansore

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