Protection de l’Environnement : La Grande Muraille Verte partage son expérience à l’IPD AOS

mars 1st, 2020 | par afriktilgre@
Protection de l’Environnement :                  La Grande Muraille Verte partage son expérience à l’IPD AOS
Le fil vert
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Le coordonnateur national de l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS), Adama Doulkom, a exposé, hier vendredi 28 février 2020 à l’Institut Panafricain pour le Développement Afrique de l’Ouest et Sahel, l’expérience de sa structure dans la lutte contre la désertification, la dégradation des sols, le changement climatique et la perte de la biodiversité. Cette séance de partage de connaissances entre dans le cadre de la foire aux produits Burkinabè issus de l’économie sociale et solidaire.

 Ce vendredi 28 février 2020 à l’IPD AOS, Adama Doulkom a d’emblée précisé que, le changement climatique, la dégradation des terres, et le recul de la biodiversité sont étroitement liés. Selon lui, les mesures pour réduire les risques du changement climatique contribuent aussi à lutter efficacement contre la désertification et à protéger la biodiversité. Pour cela, l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS) compte travailler à ce que les vastes zones arides du Sahara et du Sahel soient transformées en pôles ruraux de développement verdoyants, fertiles et prospères, débarrassés de la famine et des crises humanitaires à répétition, d’ici 2063.

Adama Doulkom coordonnateur national de l’IGMVSS

Cette vision est soutenue par un plan d’actions 2018-2022 orienté vers la gestion durable des terres en prenant en compte le genre, explique Adama Doulkom. Ledit plan d’actions est subdivisé en quatre objectifs spécifiques dont la diffusion des bonnes pratiques intégrées de Gestion Durable des Terres, l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la mise en place et l’animation d’un dispositif d’éducation environnementale etc. De façon pratique, Adama Doulkom a laissé entendre que, l’IGMVSS utilise entre autres les techniques de Zai, de demi-lunes de régénération naturelle assistée (…), pour lutter contre la dégradation des sols et la désertification. En ce qui concerne spécifiquement la restauration des terres dégradées, la grande muraille verte s’est engagée à restaurer 5 millions d’hectares, au Burkina Faso, d’ici 2030 soit 19% du territoire Burkinabè, à en croire son coordonnateur national. Cet objectif nécessite un effort financier de 2,7 milliards USD.

La conférence a rassemblé plusieurs d’étudiants de l’IPD AOS et d’autres profiles

Il faut noter que, les sources de financement de l’initiative proviennent principalement des pays européens comme la Belgique. Actuellement elle explore de nouveaux modèles de financement comme le marché carbone. Quant à l’idée même de la création de l’IGMVSS, elle remonte à 2005 lors de la 7ème session de la conférence des Chefs d’Etats membres de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens. Au départ son ambition était de construire un mur physique d’arbres reliant Dakar à Djibouti, mais actuellement elle intègre des approches comme le genre, la sociologie et l’agro-sylvo-pastoralisme.

Sougrinoma Ismaël GANSORE

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