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Une vingtaine d’acteurs des instances de contrôles des règles en agriculture biologique (coordinateurs du Système participatif de garantie (SPG) et membres des Groupes locaux de contrôles (GLC), de la région du Centre-ouest, ont bénéficié d’un recyclage de deux jours, initié par le Conseil national de l’agriculture biologique ( CNABio) dans la ville de Koudougou. Ce renforcement de capacités est une lucarne pour permettre aux participants d’être au gout du jour en matière de production bio.
Le 4 mars 2023 dans la cité du cavalier rouge, les coordinateurs SPG et les membres des groupes locaux de certification des opérateurs ( organisations paysannes) certifiés BioSPG ou en cours de certification dans la région du Centre-ouest, ont revisités avec le Conseil national de l’agriculture biologique ( CNABio) des généralités sur l’agroécologie, la norme Burkinabè en agriculture biologique (NAB-BF 01-10 :2013), les exigences de traçabilité dans la production biologique, les techniques d’auto-contrôle des groupements de producteurs engagés dans l’assurance qualité du BioSPG (Ndlr certificat qui atteste qu’une organisation de producteurs respecte les prescriptions de l’agriculture bio au Burkina Faso).
Pour cette première phase du recyclage, Rodrigue Tougouma membre de la Commission centrale de certification pour le BioSPG du CNABio a laissé entendre qu’il est indispensable que les coordinateurs SPG maitrisent la norme Burkinabè en agriculture biologique, comprennent les procédures d’application de cette norme pour pouvoir accompagner les producteurs et les membres des groupes locaux de contrôles.
Souleymane Yougbaré en charge du système participatif de garantie au sein du CNABio précisera par la suite que, « Le système de production biologique est dynamique. Il est nécessaire de renforcer les compétences des coordinateurs SPG et les groupes locaux de contrôles, afin qu’ils soient en phase avec les dernières informations, les évolutions en matières d’agriculture biologique. ».
Après la théorie, la pratique
Le jardin maraicher de Kamedji (Ndlr village situé à un jet de pierre de la ville de Koudougou) a été retenu comme site d’expérimentation des connaissances apprises en salle. La phase pratique est intervenue le 5 mai. Elle a débuté par une visite complète du jardin dans le but de déceler les non-conformités avec la norme. A l’issue de cette visite de champ s’en est suivie une séance de propositions d’amélioration des écarts constatés. D’entrée de jeu, Claver Yaméogo de l’Association pour la promotion de l’agroforesterie et de la foresterie au Burkina Faso (APAF Burkina) a suggéré un apport conséquent en compost, pour mieux enrichir le sol du jardin.
Cynthia Sawadogo coordinatrice SPG au sein de l’association le baobab a pour sa part souligné que, les deux jours de formation ont apporté des réponses aux problèmes de traçabilité et de documentation qu’elle rencontre sur le terrain. « J’ai été outillé au même titre que les productrices que nous accompagnons sur le terrain. De retour, nous mettrons ensemble un système qui va faciliter le suivi et la traçabilité des produits. », confie-t-elle.
Notons qu’après la région du Centre-ouest, les techniciens du Conseil national de l’agriculture biologique (CNABio) ont mis le cap sur la zone de l’est pour former les instances de contrôles de cette région. Cette série de formations entre dans le cadre du projet : « Développement de la production biologique certifiée à destination du marché intérieur au Burkina Faso. ».
Sougrinoma Ismaël GANSORE
