La problématique de la lutte contre le paludisme par les moustiques génétiquement modifiés a fait l’objet de discussions, ce 20 mai à Ouagadougou au cours d’un panel initié par l’ONG FIAN Burkina Faso. Le paludisme est l’une des premières causes de décès au pays des hommes intègres, et ces échanges visent la recherche de solutions contre le mal.
“Faut-il envisager la lutte contre le paludisme à travers les moustiques génétiquement modifiés ?” était le thème principal du panel de ce 20 mai avec des experts Béninois, Sénégalais et Burkinabè. Ce thème a été divisé en deux sous thèmes : “ Réglementation, éthiques et principes de précaution de la Biotechnologie au Burkina Faso” et “Implications de l’impulsion génétique: quelle alternative pour le paludisme”. La raison de ce panel, comprendre les impacts de la biotechnologie dans la lutte contre le paludisme, et donner l’information aux populations.
D’entrée de jeu, Ali Tapsoba membre de l’association Terrre à vie a rappelé que dans un souci de veiller au respect des droits de l’Homme, le Burkina Faso a signé des accords internationaux tels que l’accord de l’OMC, et au niveau national a créé et lancé l’Agence Nationale de la Biodiversité (ANB) qui veille sur la production, l’utilisation des OGM. Des acteurs de la société civile se sont engagés aussi sur ce même chemin, a t-il ajouté.
“Le paludisme est un malheur pour notre pays aux conséquences sociales et écconomiques assez dramatiques.” renchérit Lucien SILGA, Coordonnateur de Fian Burkina Faso, avant d’ajouter que “C’est pour trouver la solution au paludisme que les chercheurs ont mis en place le projet Trajet Malaria.”. Ce projet consiste en la libération de moustiques génétiquement modifiés pour lutter contre la maladie.
A la question de connaître les risquent qu’encourent les populations avec l’utilisation de la biotechnologie dans le combat contre le paludisme, les panelistes à l’unanimité reconnaissent qu’il n’y a pas de risque zéro, mais rassurent du respect des règles dans l’exécution du projet Trajet Malaria. “Les OGM sont nouveaux pour nous au Burkina Faso, cest normal que les gens se posent beaucoup de questions. Nous regardons cela comme un risque potentiel. Nous les examinerons en amont et s’ils ne sont pas gérables, nous n’en prenons pas.” a laissé entendre Dr Oumar Traoré Directeur de l’Agence Nationale de la Biotechnologie.
Selon l’OMS, le Burkina Faso a enregistré 8,4 milions de cas de paludisme et plus de 18.900 décès en 2021.
Wilfried Hugues Zongo
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