Gnoula/Bambara Cathérine : “Nous n’aurions pas besoin du marché de l’extérieur pour grandir si nos produits sont en consommation sur les marchés institutionnels”

octobre 22nd, 2020 | par afriktilgre@
Gnoula/Bambara Cathérine : “Nous n’aurions pas besoin du marché de l’extérieur pour grandir si nos produits sont en consommation sur les marchés institutionnels”
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Propriétaire de l’unité de transformation des produits agro-alimentaires DAKUPA (Entraide en langue Bissa), Gnoula/Bambara Cathérine fait du made in Burkina Faso une de ses marques. Son unité sise au secteur 22 de Bobo-Dioulasso est spécialisée dans  la transformation des produits locaux ( riz, sorgho, petit mil, baobab, etc). Dame Gnoula veut, à travers un soutien des institutions, atteindre son objectif: celui de pouvoir stocker en quantité ses matières premières,  produire en quantité suffisante et participer à l’échelle nationale à la promotion du consommer local.

L’unité de transformation DAKUPA de Bobo-Dioulasso emploie une dizaine de femmes qui façonnent les produits locaux (riz, sorgho, petit mil, baobab, etc) pour en faire des produits finis. Il s’agit du maïs concassés pour la bouillie, du couscous de maïs, du fonio précuit ou non précuit, du grumeau de dèguè et de boullie à base de petit mil. Mais aussi, de la bouillie de sorgho rouge,  du dèguè sucré ( Dèguè Djalan),  de la poudre de baobab ( pain de singe) et du  biscuit de baobab.

La collecte des matières premières étant un aspect important de la chaine de transformation, l’unité DAKUPA a noué un partenariat avec Afrique Verte qui a facilité la mise en relation avec des producteurs pour l’achat des matières premières. Ainsi, Afrique Verte organise des bourses céréalières pour permettre de lancer les  commandes. 

<<Nous avons aussi des producteurs de fonio, de petit mil et de maïs, mais également une Union des producteurs du Houet chez qui nous collectons les matières premières. Celles-ci proviennent majoritairement de la région des Hauts-Bassins et dans la Boucle du Mouhoun>>, rapporte Gnoula/Bambara Cathérine.

DAKUPA a participé à la foire de la 40è Journée Mondiale de l’Alimentation

Si aujourd’hui les produits de DAKUPA sont appréciés et connus s’est grâce à sa politique de commercialisation de proximité mise en place. En effet, l’unité dispose d’un réseau de boutiques dans les quartiers où sont livrés les produits. Les  grandes surfaces à Bobo-Dioulasso comme Cap Faso, les boutiques Total, les villes de Gaoua, Banfora, Séguénéga, Diébougou et d’Abidjan ( Côte d’Ivoire) sont également desservies par l’entreprise. 

La transformation étant un métier noble qui nourrit son homme, Mme Gnoula/Bambara estime avoir le minimum de revenus lui permettant de subvenir à ses besoins, de payer ses employés et faire fonctionner son unité. Toutefois,  des difficultés d’ordre techniques et matérielles limitent ses ambitions  et sa capacité de production.

<<Le problème que nous avons  précisément, c’est de pouvoir stocker la matière première et transformer après. Au moment des récoltes, la matière première est abordable et achetable mais, il se pose un souci de stockage>>, explique t-elle avant de demander l’aide des équipementiers afin de faciliter la transformation des produits.

<<Nous demandons au gouvernement de nous aider à mettre nos produits en consommation dans les camps, les écoles, dans les cantines scolaires…>>, plaide la transformatrice.

Pour elle, si cela est fait, le pays n’aura pas besoin du marché de l’extérieur pour grandir. Cela va créer de l’emploi et les braves producteurs ne seront pas là avec leurs matières premières sans savoir où les vendre.

Fernand Appia

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