FOIRE JML 2019: Des exposants déplorent le faible engouement

juin 12th, 2019 | par afriktilgre@
FOIRE JML 2019: Des exposants déplorent le faible engouement
Agro-pastoral
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Le siège du Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou( FESPACO)  a accueilli du 1 au 3 juin dernier, la foire de la 8è édition de la Journée Mondiale du Lait ( JML). Pendant ces trois jours, plusieurs acteurs de la filière lait notament les producteurs et transformateurs ont exposé au grand public leur savoir-faire. Mais là où le bas blesse est que la mobilisation autour de l’êvènement n’a pas été du goût de plusieurs exposants. Ils l’ont fait savoir dans ce micro-trottoir que nous avons realisés au dernier jour de la foire. Lisez-plûtot.

Haarande est une coopérative de production de lait frais, de Gapal, de Yaourt, de beurre de vache, et de fromage située à Djibo. Nous participons à la foire de la 8ème édition de la Journée Mondiale du Lait avec nos produits ci dessus cités. Depuis le début, nous avons de la visite. La mobilisation n’était pas grande, mais  avec le peu de gens qui ont effectué le déplacement nous avons peu tirer notre épingle du jeu. Au dèla des produits que nous avons vendus, nous avons enrichi notre carnet d’adresse. Ici dans la cour du FESPACO, nous avons vécu de nouvelles expériences qui vont nous permettre de mieux nous préparer pour la prochaine foire.

Mme Tamboura Salamata présidente de la coopérative Biltare ( épanouissement de la femme en Fulfuldé), < Nous sommes venus, mais nous n’avons pas pu vendre>.

Chez nous à Biltare, nous produisons du lait avec quelques uns de ses produits dérivés comme le Yaourt, le Gapal ( frais et séché), le déguê ( frais et séché), le Tchôbal, mais aussi du savon. Nous sommes situés à Djibo, plus précisement au secteur 4. Nous avons fait le déplacement de Ouagadougou avec le Gapal, le Yaourt, le Tchôbal et le lait frais de vâche. Sincèrement dit depuis l’ouverture de la foire, il n’y a pas de l’affluence. Cela est peut etre dû à la pluie du samedi 1er juin qui a commencé à 11h et s’est stoppée vers 15h, ou encore un déficit de communication autour de l’évènement, je ne sais pas trop. L’année prochaine je souhaite qu’il ait plus de monde à cette foire. Que les organisateurs mettent l’accent sur la communication. Cette année nous sommes venus, mais nous n’avons pas pu vendre. Le retour même à Djibo devient un véritable problème. Toutefois, je tire mon chapeau aux organisateurs, à toutes les femmes qui se sont deplacées sur le site du FESPACO pour montrer leur savoir faire en matière de lait.

Youssouf Ouattara Assistant Technique de l’ONG Vétérinaires Sans Frontières Belgique < je souhaite qu’à la prochaine édition le comité d’organisation mise plus sur la communication >.

Nous sommes une Organisation Non Gouvernementale (ONG) Belge qui intervient au Burkina Faso dans le volet de la santé animale. Nous essayons d’accompagner la structuration de l’offre en santé animale au Burkina Faso, à travers la mise en place de réseaux de santé animale de proximité. Nous essayons aussi de soutenir les personnes démunies en les aidant à développer un élevage extensif. Nous sommes à cette foire pour montrer aux gens que, les structures qui travaillent dans la production et la transformation du lait sont accompagnées par d’autres acteurs de l’élevage ( comme Véterinaires Sans Frontières),, des professionnels qui travaillent à ce que le produit final soit de qualité. Parlant d’affluence, il faut noter qu’il n’ya pas eu de grande mobilisation autour de la foire. La pluie qu’on a eue sur le site le samedi 1er juin a contribué aussi à faire baisser le nombre de visiteurs. J’espère que la prochaine édition connaitra un plus grand engouement. Je souhaite que, l’année prochaine le comité d’organisation mise plus sur la communication. Si vous remarquez autour de vous, il y’a beaucoup de dames qui repartent avec des glassières pleines de produits, cela veut dire qu’il n’ya pas eu assez de ventes.

Boukari Ouangraoua Chargé de Communication de la Plate-forme d’Action pour la Sécurisation des Ménages Pastoraux ( PASMEP). < Nous avons participé à la foire pour attirer l’attention des autorités sur le pastoralisme. >.

Le PASMEP est une association qui a choisi d’accompagner les pasteurs et les agro-pasteurs en particulier. Nous nous intéressons plus aux pasteurs transhumants, nous travaillons à développer le pastoralisme. Depuis au moins trois ans, nous avons engagé un projet de plaidoyer pour l’application effective des lois qui encadrent le pastoralisme au Burkina Faso. L’état a voté des lois, notament la loi d’orientation sur le pastoralisme depuis 2002, et jusqu’à présent tous les décrets d’application  ne sont pas pris, même les parties qui comportent des décrets d’application ne sont pas appliquées. Le pastoralisme et l’élevage en général représentent 18% du Produit Intérieur Brut ( PIB), alors que l’état injecte seulement 1,5% de son budget dans ce secteur. L’élevage c’est 34% du revenu des ménages ruraux et est un pôle pourvoyeur d’emplois. Le PASMEP participe à la foire de la 8ème édition de la Journée  Mondiale du Lait, pour communiquer toutes ces informations au grand public et attirer l’attention des députes, des autorités gouvernementales et municipales sur ces questions.

Propos recueillis par Sougrinoma Ismaël GANSORE.

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