FESPACO 2023 : Au-delà du Cinéma, une vitrine de promotion des produits agro-sylvo-pastoraux

mars 2nd, 2023 | par afriktilgre@
FESPACO 2023 : Au-delà du Cinéma, une vitrine de promotion des produits agro-sylvo-pastoraux
Foires
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Ouvert le 25 février 2023, la 28e édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) bat son plein dans la capitale Burkinabè. Au programme, des projections de films, des animations musicales en live, des prestations humoristiques, des rencontres entre acteurs du 7e art, et des rues marchandes où sont exposés des produits issus de divers secteurs d’activités dont celui agro-sylvo-pastoral.

Le FESPACO c’est aussi la rue marchande.

Plusieurs produits agroalimentaires sont à retrouver dans les stands des rues marchandes. De la maison du peuple à la place de la Nation, le constat est similaire. De nombreux stands sont occupés par les acteurs du développement rural. Parmi eux, des coopératives et associations, des petites et moyennes entreprises et des organisations non-gouvernementales. Au menu, divers produits agro-sylvo-pastoraux. Il s’agit des biscuits, du jus, du lait, des produits dérivés des noix de karité (beurre, savon, pommade), du miel, du moringa, de l’attiéké etc.

Selon les exposants, le FESPACO constitue une aubaine pour se faire de la visibilité. C’est le lieu pour eux de tisser des relations avec d’autres structures, des partenaires ou des consommateurs. « Le FESPACO nous permet de nous connaitre entre nous les acteurs parce qu’il y a des pays étrangers qui viennent. Donc ça nous met en relation et favorise la visibilité de nos produits que nous exposons.», déclare Maïmouna Ouédraogo de l’Association Songtaab Yalgre. Cette association transforme plusieurs produits locaux issus du miel, du gingembre, la citronnelle, de l’argile, du moringa. L’idée de Songtaab Yalgre est partagée par M. Casimir Compaoré de l’entreprise YEHUSH, basée Manga. Il l’a affirmé en ces termes, « Le FESPACO nous aide à faire connaître nos produits, parce que les gens viennent demander. Ils disent qu’ils n’ont jamais vu ça. Donc au fur et à mesure, les gens connaissent nos produits.».

l’engouement n’est pas au rendez-vous, mais les exposants disent comprendre la situation. “Le contexte sécuritaire difficile impacte le business.”.

Venue de Banfora, Mme Kadija Koné présente aux visiteurs multiples produits. De la farine infantile, en passant par le riz gras précuit, des biscuits faits à base de riz et d’anacarde, des produits issus du baobab, du tamarin, du poids sucré, du maïs, du moringa et bien d’autres. A l’en croire, le FESPACO lui offre l’opportunité d’élargir son réseau d’affaire. « Il y a des partenaires qui viennent vers nous. On partage nos cartes de visite et on prend les contacts des uns et des autres. Si ce n’est pas pendant les foires comme celui du FESPACO, je ne pense pas que quand on reste enfermé chez nous, on aura de telles opportunités.», précise Mme Koné.

Elle a ajouté que, le FESPACO est une occasion de découverte du savoir-faire des autres. Cela suscite en elle des idées d’innovation. « Quand on vient dans les foires on voit les produits de nos amis et on apprend d’eux. Cela nous encourage à aller donner plus de la valeur à ce que nous faisons déjà.», indique-t-elle. Selon Maïmouna Ouédraogo, le FESPACO est un cadre pour fructifier ses affaires même si ce n’est pas à court termes. « On peut dire que le FESPACO est une bonne chose pour nous parce que ça nous permet de mieux vendre nos produits même si ce n’est pas tout de suite. A la longue, nous voyons que les commandes viennent. ».

Tout en déplorant le faible engouement, les exposants sur les différentes rues marchandes disent comprendre la situation. Ils pointent du doigt la situation d’insécurité que le pays traverse. Ils ont à l’unanimité souhaité un retour de la paix au Burkina Faso, pour que les éditions à venir soient meilleures.

Etienne Doly

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