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Six ans après l’adoption de la loi n°070-2015/CNT portant loi d’orientation Agro-Sylvo-Pastorale, Halieutique et Faunique (ASPHF) au Burkina Faso, la Chambre Nationale d’Agriculture ( CNA) a lancé, ce vendredi 19 mars à Ouagadougou, l’enregistrement massif des exploitations ASPHF.
Un processus d’enregistrement qui se solde avec la délivrance d’une carte professionnelle d’agriculteur et d’un certificat d’enregistrement. Le prix de l’enregistrement accompagné de la délivrance de la carte est fixé à 2 500 FCFA pour les exploitations familiales individuelles, 15 000 F CFA pour les exploitations familiales collectives, 25 000 F CFA pour les entreprises individuelles, et 25 000 FCFA pour les entreprises sociétaires.
Le delai de validité de la carte est quant à lui fixé à 5 ans.
Cette année, la CNA compte enregistrer 100 000 producteurs par région, soit un total de 1 300 000 producteurs pour l’ensemble des 13 régions, selon son premier responsable Moussa Koné. D’ici 2025 il est attendu l’enregistrement de 5 millions d’exploitations, poursuit Moussa Koné. Il ajouté que tout agriculteur qui le désire peut utiliser son exploitation enregistrée comme garantie auprès des institutions financières, afin de bénéficier d’un crédit.
Le ministre en charge de l’agriculture, Salifou Ouédraogo, a par la suite promis de mettre sur pied deux projets, pour soutenir la CNA dans cet effort de professionnalisation et de reconnaissance des acteurs ruraux. S’exprimant au nom du premier ministre, patron de la cérémonie, Salifou Ouédraogo a confié que cette opération d’enregistrement favorisera un meilleur ciblage des producteurs en fonction de leurs activités, pour l’efficacité des interventions.
Sur ce dernier point, le président de la CNA a renchéri en affirmant que l’article 53 de la loi 070 stipule d’ailleurs que, les subventions et toute autre forme d’aide de l’État ou des collectivités territoriales sont exclusivement réservées aux exploitations enregistrées.
Avec joie, Roger Sawadogo, représentant des producteurs, a salué la concrétisation d’une décision longtemps attendue par des agriculteurs Burkinabè. Il a ainsi invité ses pairs à enregistrer leurs exploitations , afin de bénéficier des différents projets d’accompagnement.
Sougrinoma Ismaël Gansore
