DEVELOPPEMENT RURAL: Zoom sur le PASMEP

juin 12th, 2019 | par afriktilgre@
DEVELOPPEMENT RURAL: Zoom sur le PASMEP
Agri-innove
0

Une equipe de nos reporters s’est entretenue, le lundi 3 juin dernier au siège du FESPACO, avec Boukari Ouangraoua chargé de communication de l’association < Plateforme d’Actions pour la Sécurisation des Ménages Pastoraux ( PASMEP) >. L’objectif était de comprendre les engagements de ladite association au profit des pasteurs et des agropasteurs.

Le secteur de l’élevage de façon générale représente 18% du Produit Intérieur Brut ( PIB) du Burkina Faso. En 2016, il a rapporté 226 milliard de FCFA de recettes d’exportations à l’état. Il représente 34% des revenus des ménages ruraux. Le secteur pourvoit également pour 77% des besoins en viande et 92% des besoins en produits laitiers. Mais en contrepartie, l’état injecte seulement 1,5% de son budget dans l’élevage. Au regard de cette situation de faible accompagnement de la part des premières autorités du pays des hommes intègres, le PASMEP a decidé d’intervenir pour demander une augmentation des resources accordées au domaine de l’élevage, selon les explications de Boukari Ouangraoua. Il a souligné que, depuis trois ans le PASMEP a entrepris un projet de plaidoyer pour l’application effective des lois qui encadrent le pastoralisme. A en croire le chargé de communication de la Plateforme d’Actions pour la Sécurisation des Ménages Pastoraux, la LORP ( Loi d’Orientation sur le Pastoralisme) qui a été adoptée depuis 2002 peine à etre appliquée dans son entièreté, à cause de l’absence de certains décrets d’application. Il dira plus loin que, même les parties de la loi qui comportent des décrets d’application ne sont pas appliquées. Une situation qui bloque la résolution de plusieurs litiges dans le monde pastoral

Au dela de ces difficultés d’application de la loi, Boukari Ouangrawa a precisé que, la LORP a été votée à un moment où on ne parlait pas de decentralisation intégrale, ce qui fait que les acteurs à la base notament les conseils municipaux manquent actuellement de repères pour intervenir dans certains aspects du pastoralisme. Pour venir à bout de tous ces maux, le PASMEP s’adresse aux deputés pour qu’ils tiennent compte de l’élevage dans le vote du budget, au président du Faso et à son gouvernement pourqu’ils tiennent compte de la question du pastoralisme parce qu’il est un secteur pourvoyeur d’emplois et de resources, conclut Boukari Ouangraoua.

Sougrinoma Ismaël GANSORE.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *