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Le Ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles a échangé ce vendredi 25 septembre 2020 à Ouagadougou avec les journalistes, sur les actions menées au sein de son département durant la période 2016-2020. De façon générale, Salifou Ouédraogo s’est dit satisfait de ces cinq années passées qui ont connu des initiatives majeures visant à accélérer la transformation structurelle de l’agriculture Burkinabè.
D’entrée de jeu, le ministre en charge de l’agriculture, Salifou Ouédraogo, a souligné que le Plan National de Développement Économique et Social ( PNDES) a permis d’aménager près de 24 000 ha de nouveaux bas-fonds à la date du 30 juin 2020 sur un objectif de 35 000 ha au départ. A cela s’ajoute l’aménagement de 16 000 ha de nouveaux périmètres irrigués, la réhabilitation de 4 500 ha de périmètres irrigués, la réalisation de 2 000 puits maraichers et l’octroi de 20 000 tubes PVC aux acteurs en vue de soutenir les productions agricoles de saison sèche.
Le chef du département de l’agriculture a poursuivi en indiquant que le Programme Présidentiel a déjà exécuté 96% des 25 000 ha de nouveaux bas-fonds qu’il ambitionnait d’aménager. « S’agissant des périmètres avec maitrise totale d’eau, 16 000 ha ont été aménagés pour une cible de 5 000 ha dans le programme présidentiel » a-t-il dit plus loin. Il a ajouté qu’en matière d’économie agricole, son département a réalisé entre 2016 et 2020, 20 unités de transformation de produits agricoles sur une cible de 31 unités. Pour la conservation des produits agricoles, 268 magasins et aires de séchages, 97 unités de conservation des produits maraichers et 4 comptoirs d’achat ont été construits sur les cinq années, à en croire Salifou Ouédraogo.
Il a répertorié également l’adoption du code des investissements agro-sylvo-pastoral, halieutiques et fauniques, la création du Fonds de Développement Agricole (FDA) et la mise en place d’une assurance agricole dans la liste des combats gagnés par son ministère sur le quinquennat écoulé. Évoquant encore la question du soutien à la production, le ministre a précisé que sur la période 2016-2020, des semences améliorés, des engrais et pesticides et des équipements agricoles ont été mis à la disposition des producteurs. Pour la présente campagne agricole de saison humide, les appuis à prix subventionnés mis à la disposition des producteurs sont 39 000 tonnes d’engrais minéraux, 12 300 tonnes de semences améliorées, 109 tracteurs équipés, 114 motoculteurs avec accessoires, 5 165 équipements à traction animale et 1020 animaux de trait, finit-il par lâcher.
Face à l’insécurité et la crise sanitaire, le ministère a réagi
Pour atténuer les effets de la situation sécuritaire sur la campagne agricole, le ministère de l’agriculture dit avoir aménagé au profit des personnes déplacées internes 5 000 ha de terres cultivables, sans oublier la mise à leur disposition de 100 tonnes de semences améliorées et 1250 tonnes d’engrais. Face à la pandémie du coronavirus, Salifou Ouédraogo a mentionné que 150 points de vente de céréales aux populations vulnérables ont été ouverts. Ces points de vente ont été approvisionnés avec 25 000 tonnes de vivres pour un cout total de plus de 8 milliard de F CFA. Dans ces points de vente, le sac de 50 kg est vendu à un prix subventionné de 6 000 F CFA, a fait savoir Salifou Ouédraogo.
Le ministre de l’agriculture crie victoire
Au regard de ces chiffres générés grâce au PNDES et au Programme Présidentiel, le ministre en charge de l’agriculture a laissé entendre qu’il est satisfait des résultats engrangés par son département, malgré que certains ménages vivent toujours des situations d’insécurité alimentaire. Pour combattre cette insécurité alimentaire, Salifou Ouédraogo a rassuré que son département s’est engagé sur des chantiers de maitrise totale des eaux souterraines, pour favoriser une production sans interruption. Cette maitrise des eaux souterraines s’organise autour d’un système appelé « nouveau modèle d’exploitation agricole innovant, résilient et performant ». Selon le ministre, ce nouveau modèle d’exploitation permet de réaliser trois cycles de productions par an. Selon toujours les explications de Salifou Ouédraogo, son département apporte une subvention de 70% au producteur qui souhaite installer ce modèle dont le cout total s’élève à 23 millions de F CFA.
A terme le conférencier du jour a rappelé que l’initiative présidentielle « Produire un million de tonnes de riz paddy d’ici 2021 » est en bonne marche. Il a étayé ses propos en déclarant que plus de 200 tracteurs ont été mobilisés pour labourer l’ensemble des bas-fonds sur le territoire national, afin de rendre opérationnelle cette initiative présidentielle.
Sougrinoma Ismaël GANSORE
