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L’association Inades-Formation Burkina a organisé un atelier national de réflexion et de partage d’expériences sur la promotion des systèmes alimentaires durables, le vendredi 12 mai à Ouagadougou. Cette rencontre entre dans le cadre de la campagne « Conscience AlimenTerre » portée par les dix (10) bureaux nationaux d’Inades Formation. Il a réuni plus de cinquante personnes ayant pour point commun l’agriculture et l’alimentation durable.
Inades-Formations Burkina poursuit ses actions en faveur d’une agriculture débarrassée des pesticides et fertilisants chimiques de synthèse. Ce vendredi 12 mai, elle a réuni ses alliés et partenaires pour réfléchir et partager leurs expériences sur la promotion d’une alimentation saine et durable. A l’entame de la conclave, le Directeur du bureau national d’Inades-Formation Burkina, Isidore Della a précisé que la campagne ” Conscience Alimen Terre ” repose sur deux principaux axes à savoir : réduire les importations des pesticides et des fertilisants chimiques de synthèse, et promouvoir les bio pesticides et les fertilisants organiques. « Elle fédère les actions des bureaux nationaux d’Inades-Formation en matière de plaidoyer pour le droit à une alimentation suffisante, saine et durable. » a-t-il poursuivi.
A travers l’atelier national de réflexion et de partage d’expériences sur la promotion des systèmes alimentaires durables, l’association veut mobiliser et engager les acteurs de l’agroécologie et les alliés du plaidoyer en faveur de la réduction de l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse au Burkina Faso, pour une réglementation plus rigoureuse du secteur.
Des écarts observés dans l’utilisation des engrais chimiques.
Selon le Directeur national d’Inades-Formation Burkina, des études menées dans le cadre de la campagne « Conscience AlimenTerre » ont montré que la question de l’utilisation des fertilisants chimiques de synthèse reste préoccupante. En effet, renchérit Isidore Della, « ceux qui utilisent ces produits sont des gens qui n’ont pas reçu une instruction. Ils ne savent donc pas comment les utiliser.». En plus de la non maitrise des règles d’usage des fertilisants chimiques, les producteurs se tournent très souvent vers des produits non homologués par l’Etat Burkinabè. Ce qui représente un risque pour la santé des consommateurs.
Le ministère en charge de l’agriculture apprécie la campagne.
Afin de mieux outiller les participants, les organisateurs de l’atelier ont associés le ministère en charge de l’agriculture notamment le Correspondant national Agroécologie, Adama Sawadogo. C’est ce dernier qui a d’ailleurs présidé la cérémonie d’ouverture. Tout en félicitant l’initiative, il a exprimé l’intérêt de son ministère de tutelle pour les questions liées à l’alimentions et à l’agriculture durable. « Pour produire sain et nourrir la population dans de bonnes conditions, il faut qu’on travaille d’abord sur la terre.» a-t-il laissé entendre. D’où l’intérêt selon lui d’un tel atelier d’échange et de partage d’expériences, duquel il espère des conclusions qui « permettront que nos systèmes de production soient durables et résilients face aux changements climatiques.».
La Campagne « Conscience Alimen Terre » en un projet de cinq (5) ans dont la mise en œuvre a débuté en 2020. Son message central est « L’alimentation est un droit et manger un vote ».
Adrien Djiguemdé
