Burkina Faso : Filière Tomate : Voici les Huit Problèmes à Combattre

décembre 27th, 2019 | par afriktilgre@
Burkina Faso : Filière Tomate : Voici les Huit Problèmes à Combattre
Agro-pastoral
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Les acteurs de la filière tomate au Burkina Faso ont énuméré, le mardi 24 décembre dernier à Ouagadougou, huit difficultés qui empêchent le secteur d’être compétitif. C’était à l’occasion d’une rencontre d’échanges avec leur ministère de tutelle.

Les tracasseries douanières arrivent en tête de liste des huit difficultés qui freinent la croissance de la filière tomate au Burkina Faso. Ces tracasseries s’opèrent sur les axes reliant le Burkina Faso au Ghana, au Togo, au Niger, à la république de Cote d’Ivoire, au Nigeria, eu Benin, principaux acheteurs de la tomate des Hommes intègres. Pour venir à bout de ce problème, le CILSS, avec l’accord des autorités Burkinabè, a décidé d’instaurer le convoyage avec l’expertise de Global Security, une société de sécurité privée tenue par d’anciens gendarmes.

Le deuxième problème que la filière rencontre, c’est la différence de volume entre les caisses utilisées pour la vente de la tomate. A ce niveau, il a été décidé de la mise en place d’une caisse pour tous les acheteurs. Elle doit désormais avoir une profondeur de 55 cm avec 5 couches au chargement, et une largeur de 60 cm, a précisé Harouna Ilboudo secrétaire générale de la Fédération Nationale des Producteurs de Tomates du Burkina Faso.

Harouna Ilboudo secrétaire général de la Fédération Nationale des Producteurs de Tomates du Burkina Faso

A l’achat de la tomate, les acheteurs dissocient les bonnes des mauvaises. Ce qui est tout à fait normal. Malheureusement les tomates dites de mauvaises qualité ne reviennent pas au producteur qui a décidé de vendre sa récolte. Elles sont embarquées par les acheteurs qui au départ n’en voulaient pas, donc ne les ont pas payées. Cet état des choses constitue le troisième problème de la filière. A l’issue des échanges du 24 décembre dernier, il a été convenu que les tomates jugées impropres à l’achat reviennent au producteur.

Par la suite, il faut noter que le quatrième problème que la filière rencontre est l’achat à crédit de la tomate. Certains acheteurs, en l’occurrence le Ghana, ne payent pas cache à l’achat de la marchandise, ce qui constitue une difficulté pour les producteurs qui, la plupart du temps, travaillent sans grands moyens.

Le cinquième problème du secteur se rapporte à la qualité de la Tomate. Ces dernières années, les acteurs de la filière ont constaté une diminution de la qualité de la tomate. Se prononçant sur cette problématique, Brahima Cissé, analyste commerce intra-régional et gouvernance routière des produits agro-pastoraux, a indiqué que le CILSS a demandé au ministère en charge de l’agriculture et à la fédération des producteurs de tomates de travailler à sensibiliser les producteurs sur l’utilisation de variétés qui peuvent faire 1000 km de route sans perdre leur qualité.

La fixation d’un prix unique pour tous les producteurs constitue la sixième épine au pied de la filière tomate. Un problème qui ne peut être résolu que si les acteurs s’asseyent sur une même table, pour arrêter un prix fixe, à en croire Brahima Cissé.

Brahima Cissé a invité les producteurs de tomates à se concerter pour avoir un prix de vente fixe

La question de la menace terroriste dans certaines zones de production et l’absence d’unités de transformation arrivent respectivement en septième et huitième place sur la liste des préoccupations. Mentionnons que dès la première semaine du mois de janvier 2020, toutes ces difficultés seront exposées au ministre de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles, qui à son tour plaidera en conseil de ministre en faveur de la filière.

Sougrinoma Ismaël GANSORE

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