Burkina Faso:Agriculture: Des producteurs du Centre-ouest apprennent à restaurer naturellement leurs sols

mai 17th, 2020 | par afriktilgre@
Burkina Faso:Agriculture:                             Des producteurs du Centre-ouest apprennent à restaurer naturellement leurs sols
Agro-pastoral
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16 bénéficiaires du projet de renforcement des capacités d’adoption et d’atténuation de 4000 producteurs-trices face aux risques de changement climatique, dans les villages de Kinkianli, Goundi et Bonyolo, étaient sur le terrain le jeudi 14 mai dernier, pour pratiquer plusieurs techniques de régénération naturelle des sols, sous la supervision de Sam Tokoro Bacyé, formateur en agroécologie. Cette phase pratique intervient après une formation théorique organisée la veille.

Ce 14 mai, de 9h à 12h, munis de pioches, de pèles et de houes, Ces 16 bénéficiaires du projet de renforcement des capacités d’adoption et d’atténuation de 4000 producteurs-trices face aux risques de changement climatique, connu également sous le nom de projet climat, ont appris à faire des Zai améliorés et des demi-lunes, grâce à l’expertise du formateur en agroécologie, Sam Tokoro Bacye. Ils venaient de Kinkianli, Goundi et Bonyolo, trois villages de la province du Sanguié. Coronavirus oblige, chaque participant disposait d’un équipement de protection individuel ( cache-nez) et observait la distanciation sociale recommandée par les autorités sanitaires.

Une vue des Zai améliorés réalisés par les bénéficiaires


En dehors des techniques de Zai améliorés et de demi-lunes qui ont été appliquées sur le terrain, les participants ont appris en salle les techniques de réalisation de cordons pierreux, de diguettes, la plantation d’arbres fertilisants, les haies vives et les techniques de compostage, à en croire le formateur Sam Tokoro Bacye. Il a ajouté par la suite qu’au regard de l’accentuation des effets pervers des changements climatiques, il est mieux que l’homme prenne du temps pour redonner vie à la terre, afin qu’elle puisse le nourrir, raison pour laquelle ces paysans ont été initiés aux techniques de conservation des eaux et des sols. “Mon souhait à présent est que les participants puissent etre des exemples en matière de régénération naturelle des sols, dans leurs communautés” a t-il conclu.

La formation a été conduite par Sam Tokoro Bacye

Du coté des bénéficiaires, Florence Kanyala, productrice venue de Bonyolo, a laissé entendre que la présente séance de formation lui permet de se rappeler des techniques qu’elle a oublié avec le temps, puisque cela fait trois ans qu’elle participe à des sessions d’initiation aux techniques de restauration et de conservation des eaux et des sols. Elle a poursuivi en indiqnant qu’elle repart chez elle avec la certitude de pouvoir appliquer objectivement les techniques apprises. Dame Kanyala a même promis de commencer avec le Zai amélioré et la plantation de plusieurs arbres dans son champs, ou tout autour. Pour cela, elle a demandé un soutien en terme de plants pour pouvoir réaliser son reboisement.

Florence Kanyala, une bénéficiaire venue de Bonyolo

Quant à Assami Kinda, producteur du village de Kinkianli, une telle formation pourra l’aider à réaliser plus de cordons pierreux dans son exploitation, afin d’accroitre ses rendements. En dehors du profit qu’il pourrait tirer, Assami Kinda a confié qu’en appliquant les techniques enseignés par Sieur Bacye, son champ servira d’espace de témoignage de la viabilité des systèmes agroécologiques.

Pour finir, le coordonnateur de l’association le Baobab, Fulgence Yaméogo a tiré son chapeau aux bénéficiaires pour l’intérêt qu’ils manifestent en matière de récupération des sols. Il a ainsi souhaité qu’ils puissent restaurer leurs sols dégradés, afin de réduire les problèmes de disponibilité de terres cultivables qui deviennent de plus en plus criard.

Rappelons que le projet climat est piloté par un consortium de trois associations que sont l’Association pour le Promotion de l’Agriculture Durable ( APAD Sanguié), l’Association pour la Promotion de l’Agroforesterie et la Foresterie ( APAF Burkina) et l’Association le Baobab. Il vise à accroitre la résilience des populations rurales face aux changements climatiques, à travers des activités de reboisement et la vulgarisation de techniques de restauration des sols.

Sougrinoma Ismaël GANSORE

Encadré
Cet article a été rédigé avec le soutien de l’association le Baobab.
Visitez très prochainement le site web de l’association via ce lien www.baobabbf.org

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