Les pratiques agricoles à Gourcy, dans la partie nord du Burkina Faso, sont dominées par l’utilisation de pesticides et d’engrais chimiques, foi de Bourgou Yenipa chef de service provincial des aménagements hydrauliques et de la production agricole.
Le traitement phytosanitaire des champs incombe en grande partie aux femmes et aux enfants, sans un minimum de protection au préalable. Certaines femmes allaitent leur bébé avec les mains toujours imbibées de pesticides. Chez les hommes, en plus de ne pas se protéger, on en rencontre qui fument en pulvérisant le champ.
Ces pratiques impactent négativement la santé des producteurs, déplore Bourgou Yenipa.
Ce vendredi 14 octobre en marge de la célébration de la journée mondiale de l’alimentation, il a incité Inades-Formation Burkina, le Conseil national de l’agriculture biologique (CNABio) et l’ONG ARFA à intensifier leurs actions en faveur de l’agroécologie, afin de lutter contre les risques sanitaires liés aux intrants chimiques.
En rappel l’agroécologie est un mode de production agricole qui promeut l’utilisation des bio-intrants (compost, fumure organique, bio-pesticides…), au détriment des pesticides chimiques de synthèse.
Sougrinoma Ismaël GANSORE