39e JMA : Riche ou Pauvre, chacun « mange mal » de son coté

octobre 18th, 2019 | par afriktilgre@
39e JMA : Riche ou Pauvre, chacun « mange mal » de son coté
Astuce santé
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Cette année, la Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA) a décidé de s’intéresser à la sécurité sanitaire des aliments. Réunis ce 16 octobre dans la « cité de Sya » pour la célébration de ladite journée, les autorités Burkinabè en charge de l’agriculture et le Fonds des Nations Unies pour l’Alimentation (FA0) ont unanimement plaidé pour une synergie collective entre les différents acteurs de la chaine alimentaire, afin de créer une réelle transformation des modes de consommation.

Les derniers chiffres de 2018 de la FAO montrent que 149 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent de retards de croissance, tandis que 49 millions souffrent de dépérissement. Paradoxalement plus de 670 millions d’adultes et 120 millions de garçons et de filles (5-19 ans) sont obèses et 40 millions d’enfants dans le monde sont en surpoids. Ces chiffres paradoxaux sont la preuve que, des cas de mauvaise alimentation se retrouvent dans les différentes couches de la société. Cet état des faits à amener la FAO à retenir comme thème pour la célébration de la 39e édition de la JMA, « Une alimentation saine pour un monde « faim zéro ». S’inspirant de cette thématique, le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-Agricoles a signalé, dans son allocution lue par le gouverneur de la région des Hauts bassins Antoine Atiou, que l’atteinte de la faim zéro ne consiste pas seulement à donner à manger aux affamés. C’est aussi et surtout de nourrir les individus avec une gamme variée d’aliments surs, nutritifs et sains, explique-t-il.

Le gouverneur de la région des Hauts Bassins Antoine Atiou a livré le message du ministre de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles

Le gouverneur de la région des Hauts Bassins Antoine Atiou a livré le message du ministre de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles

Or ces dernières années, les habitudes alimentaires des hommes ont radicalement changé avec la mondialisation, l’urbanisation et la hausse des revenus, poursuit le responsable du département de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles. Salifou Ouédraogo a fait savoir que, les consommateurs sont passés d’une alimentation essentiellement végétale, de saison et riche en fibres, à des aliments hypercaloriques, riches en amidons raffinés, en sucre, en graisse en sel etc., ce qui entraine des risques d’invalidité et de décès dus à des maladies liées à une mauvaise alimentation.

Dauda Sau représentant de la FAO au Burkina Faso a sollicité l’apport de tous pour changer les systèmes alimentaires

Dauda Sau représentant de la FAO au Burkina Faso a sollicité l’apport de tous pour changer les systèmes alimentaires

 Pour venir à bout des différentes formes de malnutrition, le représentant de la FAO au Burkina Faso Dauda Sau a demandé l’implication de tous les acteurs du système alimentaire à savoir les agriculteurs, les gouvernements, les chercheurs, le secteur privé et les consommateurs. Dauda Sau estime que les agriculteurs ont besoin d’incitations meilleurs pour accroitre et diversifier la production de nourriture de qualité. Au niveau des gouvernements, le représentant de la FAO plaide pour l’adoption des politiques, des normes et des règlements alimentaires à même de garantir la production d’aliments surs et nutritifs accessibles à tous. Par la suite, il a laissé entendre que les institutions de recherches doivent dispenser les meilleurs avis scientifiques, et pousser les frontières de la connaissance et de la recherche. En ce qui concerne le secteur privé et les consommateurs proprement dit, l’adaptation de leurs produits aux recommandations nutritionnelles modernes et les meilleurs choix d’hygiène alimentaires doivent respectivement être leurs nouveaux leitmotivs. Rappelons que le 16 octobre marque également l’anniversaire de la création de la FAO en 1945.

Sougrinoma Ismaël GANSORE

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