⚠️ ATTENTION -Danger de famine & crise alimentaire dans moins de 3 mois en Afrique de l’Ouest ⚠️

avril 9th, 2020 | par afriktilgre@
⚠️ ATTENTION -Danger de famine & crise alimentaire dans moins de 3 mois en Afrique de l’Ouest ⚠️
Agro-pastoral
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“L’agriculture et l’alimentation sont à la base du bien-être et de la santé de tout être vivant. Manger à sa faim et bien se nourrir préserve chacun de nous et nous permet de mieux lutter contre TOUT TYPE DE MALADIE (construction et renforcement de notre système immunitaire).

Aussi, il est CAPITAL que les dynamiques et systèmes alimentaires continuent de bien fonctionner dans la crise actuelle causée par le CORONAVIRUS. Si nous stoppons les productions agricoles en zones péri-urbaines, dans les villes et pire dans les campagnes, la famine et la malnutrition (aiguës chez les personnes vulnérables) vont frapper très bientôt !

Le confinement mondial va entraîner un déficit global des denrées alimentaires sans précédent (nous compilons toujours nos chiffres – mais la crise sera plus dévastatrice que celle de 2008, où les pays exportateurs de riz avaient retenus leur stock !). Les stocks alimentaires dans tous les pays de la CEDEAO-UEMOA que nous connaissons bien ne tiendront pas plus de 1 SEMAINE en cas de crise sévère, ce qui a bel et bien l’air de se profiler. Si les produits alimentaires (surtout les aliments cru et le frais) venaient à manquer, les populations vont mourir massivement, non du CORONAVIRUS, mais de famine pendant et après la crise.

En adoptant la stratégie de confinement des pays développés où les gens vont nécessairement manger d’avantage que d’ordinaire, nous devons conduire simultanément et immédiatement des Dispositifs de Sécurité Alimentaire et de Nutrition et faire FORCE DE LOI.

De ce qui précède, nous pensons qu’il est nécessaire de mettre en place les mesures suivantes :

PERMETTRE aux producteurs (partout où ils sont) de continuer à produire : il faut les encourager, les laisser aller et venir dans les fermes, les champs, en les équipant d’équipements de protection, les SUBVENTIONNER (où sont nos banques centrales à monnaies stables, fiables et crédibles ? c’est le moment de décaisser, de déséquilibrer les comptes car des vies humaine sont en jeu). Heureusement, nous avons des campagnes, il faut donc lancer des productions massives de produit (végétaux et animaux) à cycle court pour approvisionner les villes confinées. Si nous démarrons MAINTENANT, alors dans 60 jours au plus tôt (pour les variétés les plus performantes), les légumes et premières productions arriveront en ville (ex : 45 jours pour le poulet de chair). Ceci est possible, mais il faut l’ORGANISER. Il faut booster dès maintenant nos productions dans les zones périurbaines, les campagnes et les villages et ne plus compter sur les importations. Les pays développés, à quelques exceptions près, garderont la nourriture et les biens de consommation de première nécessité pour leurs peuples en priorité, ce qui est normal et compréhensible. Etant nombreux dans nos pays, une sélection sera nécessairement appliquée et l’aide internationale ne suffira pas. Occupons nous de nos populations !

MAINTENIR, organiser, discipliner et surveiller les Marchés locaux de légumes et de denrées alimentaires. Il s’agit là de supermarchés collectifs à mieux organiser et assainir immédiatement : désinfecter la nuit, test des vendeurs, obligation de port de masque et de gants, respect des distances, etc. sont autant de mesures à mettre en place. Si ces mesures ne sont pas appliquées, nous mangerons des produits importés et nous enrichirons les supermarchés « modernes » qui importeront les aliments, à moins de les “contraindre” à acheter sans conditions chez les producteurs locaux.

MAINTENIR, faciliter et encadrer le Commerce transfrontalier des denrées alimentaires pour se COMPLÉTER entre pays. Aucun de nos Etats n’est souverain en denrées alimentaires. Cette mesure va enrichir le bol alimentaire des ménages : il ne faut surtout pas fermer les frontières aux commerçants et travailleurs ! Au niveau des frontières, il faut leur donner des équipements de protection et leur apporter une assistance médicale pour faire des test et soigner les gens.

COMMANDER des farines enrichies à haut potentiel nutritif et énergétique auprès des transformateurs locaux et assurer la distribution de ces farines dans les familles et les centres accueillants les plus vulnérables.

MAINTENIR la surveillance et la vigilance sur les ravageurs et maladies des plantes et des animaux, surtout transfrontalières, qui nous menacent dans les deux mois à venir : chenille légionnaire, criquet pèlerin, peste des petits ruminants, grippe aviaire, etc.

LANCER de nouvelles chaines TV publiques nationales ou renforcer et changer immédiatement et drastiquement les programmes TV actuels (les télénovelas inondent toujours les antennes comme si rien ne se passait) afin d’éduquer les populations sur la meilleure manière de s’alimenter, de produire des légumes à domiciles, etc.

VOUS l’AUREZ COMPRIS : Autant le système de santé mis à l’épreuve est à soutenir, mieux et plus, nos systèmes alimentaires doivent simultanément être booster pour continuer à nourrir nos populations.

Pas de conflit de corps de métier mais se nourrir sainement et en suffisance est la clef d’une meilleur santé. Si ces deux actions ne sont pas couplées, les gens vont mourir de déficit alimentaire et nutritionnel et ce, en proportion pire que le CORONAVIRUS. Aucun de nos Etats ne possède une réserve alimentaire solide ou simplement proportionnelle à sa population en cas de crise : à moins d’importer ou de demander de l’aide au PAM et autres bailleurs, aucun de nos pays ne peut tenir plus de 1 semaine si 10% SEULEMENT de la population est affamée et malnutrie.

Nos leaders politiques doivent agir URGEMMENT, à l’image des actions fortes et robustes déployées pour le CORONAVIRUS.

Chers Décideurs, il faut se préparer dès maintenant et anticiper le pire.”

Message de la Direction Agriculture et Développement Rural de la CEDEAO

One Comment

  1. Diabel says:

    bien dit surtout la zone rurale ,si on dis que la clé du développement se trouve dans la zone rurale nous lançons un appel a tout et tous

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